Cher Stephen, félicitations pour votre élection à la direction du nouveau Parti Conservateur du Canada le 20 mars dernier, Journée internationale de la Francophonie!
Je parie que vous ne le saviez pas: le 20 mars s’impose de plus en plus comme fête de la francophonie plurielle au Canada. La St-Jean- Baptiste, le 24 juin, reste la fête traditionnelle des Canadiens-Français «pure laine». Mais pour marquer l’intégration des Français de France, Belges, Suisses, Africains, Arabes, Haïtiens, Vietnamiens et autres francophones et francophiles à la société canadienne bilingue et multiculturelle, le 20 mars devient un événement important.
Mais revenons à nos moutons, pas ceux de St-Jean Baptiste mais bien ceux de la politique fédérale, qu’en bon «Canadien sans trait d’union» vous appelez peut-être la politique «nationale».
Il ne fait pas de doutes que vous étiez le plus qualifié des trois candidats: expérimenté comme député et chef de parti fédéral, mieux connu des Canadiens, passablement bilingue, réfractaire à la politique-spectacle mais habile avec les médias, féru d’économie et ayant lu les meilleurs auteurs libéraux (au sens classique, français, du terme).
Croyez-le ou non, cette dernière qualité me fait chaud au coeur, moi qui déplore l’ignorance, chez nos dirigeants politiques et même chez nos intellectuels, des idées d’Adam Smith et d’Ayn Rand, de la science de Freidrich Hayek et de Ludwig von Mises, des recherches du Fraser Institute et de Bjorn Lomborg. Les auteurs francophones qui puisent à ces sources sont rares. Pour la beauté de la langue et l’originalité, au cas où vous souhaiteriez pratiquer votre français sans lire trop d’inepsies, je vous recommande notamment Jean-François Revel.