Février, c’est le mois de l’histoire des Noirs ou de façon plus solennelle, le Mois du patrimoine africain. C’est le mois au cours duquel on célèbre «l’apport des Noirs» (apportés malgré eux) dans la construction de l’Amérique du Nord, tout en laissant de côté un grand pan de la contribution noire dans la construction de l’Humanité.
Premier grief: le Noir est souvent marionnette, mis en scène! Cela est un autre débat que l’on laisserait à Théophile Obenga, Louis Parfait Etilé, disciples de Cheikh Anta Diop, qui continuent son combat! Le proverbe enseigne qu’«aussi longtemps que les antilopes n’auront pas leur historienne, les récits de chasse tourneront toujours à la gloire du chasseur»!
Dans ce contexte, c’est aussi rappeler la «négritude» qui, selon Frantz Fanon, «prend à la fois en considération le double caractère de l’aliénation chez les peuples noirs opprimés et la riposte affective de l’homme noir exploité et humilié?»
Un constat certain est que février est le mois où l’unanimisme se fait.. Fût-il de façade! Tous les Noirs deviennent frères! Mais ce n’est pas aussi simple car comme le rappelle justement le proverbe chinois: «Chacun a un père et une mère, mais rien de plus difficile à trouver qu’un frère.».
Les Noirs, histoire oblige, «fraternisent» tout en se différenciant: en continuant le complexe francophones-anglophones, ou celui d’Africains du continent et Antillais, de créolité ou «caraibénité» et «africanité», etc. Le seul dénominateur commun reste la couleur de la peau, à la fois distinction et unité. D’accord donc pour l’unité dans la diversité! Seulement, voilà: c’est placer des cautères sur jambes de bois. On oublie que «l’union dans le troupeau oblige le lion à se coucher avec la faim».