George W. Bush vient de décider l’envoi de 21 000 soldats supplémentaires en Irak en dépit de l’opposition du Congrès américain dominé par le Parti démocrate et de l’opinion de la majorité des Américains qui, selon les récents sondages, sont plutôt en faveur du retrait graduel des troupes américaines de ce pays, tel que recommandé par le rapport du Groupe d’étude sur l’Irak rendu public en décembre.
L’une des conclusions du Groupe d’étude sur l’Irak, dirigé par James Baker, l’ancien secrétaire d’État sous le gouvernement de George Bush, le père du président actuel des États-Unis, était de lier la stabilisation de l’Irak qui s’enfonce chaque jour un peu plus dans un état de guerre civile qui est de plus en plus difficile de nier, au vieux conflit qui oppose depuis plus d’un demi-siècle les Israéliens et les Palestiniens au Proche-Orient.
George W. Bush a refusé d’admettre un tel lien.
Force est cependant de reconnaître que depuis le milieu du siècle dernier, le conflit israélo-palestinien est un élément essentiel des principaux événements survenus dans cette partie du monde avec, chaque fois, des conséquences et répercussions graves à l’échelle internationale.
En particulier, les injustices et souffrances subies par les populations palestiniennes depuis l’apparition de l’État hébreu dans les années qui ont suivi la Deuxième Guerre mondiale ont été ressenties comme une profonde humiliation par les masses arabo-musulmanes. Aucun autre événement historique ne cristallise d’une façon plus éloquente leur frustration face à l’Occident.