«Je ne suis pas d’accord avec vous, mais je me battrai jusqu’au bout pour que vous ayez le droit de le dire.» – Voltaire
La France a longtemps été un phare de liberté d’expression dans le monde, mais la lumière qu’il projette est de plus en plus faible.
On a dit la même chose des États-Unis ces dernières années, mais la paranoïa des Américains ne justifie pas l’égarement des Français.
La semaine dernière, l’Assemblée nationale française a adopté par 106 voix contre 19 un projet de loi socialiste punissant d’une forte amende la négation du génocide arménien perpétré autour de 1915 par l’Empire Ottoman (aujourd’hui la Turquie), malgré l’opposition du gouvernement, de l’Union européenne et d’Ankara.
En représailles, des députés turcs ont débattu d’un projet de loi visant à reconnaître un «génocide algérien» ayant résulté de la colonisation française. La démarche serait logique si la Turquie n’était pas si délinquante en matière de libertés fondamentales: tout débat sur le génocide arménien y est réprimé.