Sa passion pour le chant, la danse, le théâtre, la musique qu’elle privilégie dans son œuvre culturelle illumine son regard, mais aussi sa volonté farouche et son courage indéfectible face au défi de la durabilité au cœur d’une réalité socio-économique fragile.
Comédienne, metteur en scène, conteuse et animatrice, Paula Clermont Péan dirige le Centre culturel Pyepoudre, un espace de formation, d’animation culturelle, de documentation et d’appui à la création, qu’elle a fondé à Port-au-Prince il y a 27 ans.
«Résistante de la création» selon le scénographe Raymond Sardaby, Paula lutte pour que «la culture et nos arts ne meurent pas.»
J’ai rencontré Paula à Pyepoudre le 3 décembre 2015: une matinée ouverte sur son travail de création colossal dédié à la culture haïtienne.
Force de vie
«Nous œuvrons à partir d’une méthode interactive et démocratique. Chacun a le droit à la parole, chacun apprend de l’autre», explique Paula se référant aux principes du pédagogue brésilien Paolo Freire (1921-1997) qui préconise l’importance du dialogue et du respect du choix des autres.