Deux représentants de la communauté française au Canada ont porté plainte au Commissariat aux langues officielles à la suite du reportage de Radio-Canada sur les tests de langue pour les immigrants qui sont plus chers en français qu’en anglais.
Francine Watkins, une des trois élus qui représentent les Français de l’Ontario et du Manitoba auprès du consulat à Toronto, a été interpellée par des dizaines de jeunes immigrants qui devaient passer un examen linguistique, soit en français, soit en anglais, pour obtenir leur résidence permanente.
Selon la conseillère consulaire, bon nombre de ces francophones ont choisi de passer le test en anglais parce qu’il est moins cher et que le temps de correction est beaucoup plus rapide. «C’est une injustice flagrante», dit-elle.
En décembre, Radio-Canada révélait que le Test d’évaluation de français (TEF) coûte beaucoup plus cher que ses équivalents en anglais, par exemple, le Programme canadien d’évaluation des compétences linguistiques en anglais (CELPIP).
Une des raisons du prix élevé: le test est conçu et corrigé en grande partie en France par la Chambre de commerce et d’industrie de Paris Île-de-France. «Ça profite à des organismes français, mais c’est fait sur le dos des jeunes Français du Canada», s’insurge Francine Watkins.