Grosse année pour Marie-France Lalonde

Marie-France Lalonde
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Publié 15/12/2015 par François Bergeron

Marie-France Lalonde n’a pas chômé en cette année du 400e anniversaire de la présence française en Ontario, et pas seulement parce que la nouvelle députée d’Ottawa-Orléans à l’Assemblée législative est l’adjointe parlementaire de la ministre des Affaires francophones Madeleine Meilleur.

Cette femme d’affaires qui a fait le saut en politique en 2014 est aussi l’adjointe parlementaire du ministre du Développement économique, de l’Emploi et de l’Infrastructure et, depuis septembre, whip en chef du Parti libéral, c’est-à-dire chargée de s’assurer que les députés participent aux activités de la législature et de leurs comités.

L’Express l’a rencontrée dans son bureau à Queen’s Park jeudi 10 décembre, dernier jour d’une session d’automne où 14 projets de loi du gouvernement ont été adoptés à l’Assemblée législative. C’est aussi ce jour-là que sortait le rapport du Comité spécial sur la violence et du harcèlement à caractère sexuel, auquel participait Mme Lalonde, qui se dit fière du travail accompli par les représentants des trois partis qui y ont travaillé.

Mme Lalonde applaudit l’initiative de son collègue de Sudbury, Glenn Thibeault, qui propose que le gouvernement de l’Ontario présente des excuses officielles à la communauté franco-ontarienne suite au Règlement 17 interdisant l’usage de la langue française dans les écoles élémentaires de la province de 1912 à 1927.

«Je regrette de ne pas en avoir eu l’idée moi-même», lance-t-elle.

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Elle assure que la demande, portée par M. Thibault à Queen’s Park mais qui émane du mouvement associatif franco-ontarien, sera reçue positivement par le gouvernement. Le Règlement 17 a été très inégalement appliqué et a fini par être abrogé, mais l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario estime qu’il a eu des «conséquences néfastes».

Marie-France Lalonde n’est pas en mesure de confirmer que de telles excuses officielles pourraient être présentées dès 2016, par exemple le 25 septembre, Jour des Franco-Ontariens…

400e

La députée d’Orléans a été très visible au cours des nombreuses manifestations liées au 400e anniversaire de la présence française en Ontario, que ce soit à Queen’s Park où l’on recevait les ministres de la francophonie de tout le pays, au cours des francofêtes et autres festivals qui avaient tous pour thème les voyages et les idéaux du fondateur de la Nouvelle-France Samuel de Champlain, à Penetanguishene le 1er août pour la reconstitution historique de son arrivée dans la baie Georgienne, ou au Grand rassemblement de la francophonie ontarienne à Toronto en octobre.

«Je suis très fière de notre année du 400e et de l’engagement du gouvernement ontarien» (à hauteur de 6 millions $), dit-elle, faisant valoir que des projets conçus pour ces commémorations vont continuer de participer au développement de nos communautés.

L’exemple le plus souvent cité est celui du futur circuit touristique francophone pan-canadien, dont les bases ont été jetées au cours de rencontres organisées dans le cadre du 400e.

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Université

Par ailleurs, la députée néo-démocrate de Nickle Belt, France Gélinas, pilote actuellement un projet de création d’une université franco-ontarienne qui franchissait récemment sa deuxième lecture, avec l’appui des trois partis.

Tout en se disant favorable au projet, Marie-France Lalonde a aussi hâte de prendre connaissance, au printemps prochain, du rapport d’un comité d’experts sur la question. «On saura mieux à quoi s’en tenir.»

Selon la whip libérale, les projets adoptés au cours de la session d’automne s’inscrivent tous dans l’un des quatre volets de l’action de ce gouvernement: développement des infrastructures, création d’emplois, notamment pour les jeunes, stimulation de l’innovation et des affaires, et mélioration de la sécurité de la retraite.

Égratigné récemment par la vérificatrice générale pour sa gestion du système d’électricité, le gouvernement ne peut que promettre d’améliorer ses pratiques. «La VG fait son travail», indique Mme Lalonde, qui assure par ailleurs que le gouvernement reste engagé à éliminer son déficit vers 2017-18.

La lutte aux changements climatiques continuera de préoccuper le gouvernement ontarien et de rester au coeur des relations Ontario-Québec, puisque l’Ontario a promis de rejoindre, probablement en 2016, le marché de plafonnement et d’échange de carbone du Québec et de la Californie.

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Députée provinciale depuis deux ans seulement, Mme Lalonde reconnaît que les responsabilités qu’on lui a confiées ont grandement bousculé ses habitudes, mais elle dit adorer son travail et le fait qu’il ne soit pas «routinier».

Auteur

  • François Bergeron

    Rédacteur en chef de l-express.ca. Plus de 40 ans d'expérience en journalisme et en édition de médias papier et web, en français et en anglais. Formation en sciences-politiques. Intéressé à toute l'actualité et aux grands enjeux modernes.

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