Jeunes et vieux (et entre les deux) pour une université franco-ontarienne

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Publié 27/10/2015 par François Bergeron

Une floppée de mémoires et de déclarations en faveur de la création d’une université franco-ontarienne circulaient en prévision de l’adoption, au Grand Rassemblement de la francophonie ontarienne à Toronto samedi, d’un Plan stratégique communautaire qui était certain d’y inclure cette revendication.

Même le nouveau chef du Parti progressiste-conservateur de l’Ontario, Patrick Brown, accompagné de sa critique aux Affaires francophones Gila Martow (Thornhill), est venu redire son appui à l’université franco-ontarienne à la tribune du Grand Rassemblement, vendredi midi, lors d’un événement auquel participait également la libérale Marie-France Lalonde (Ottawa-Orléans), adjointe parlementaire de la ministre Madeleine Meilleur, et le député néo-démocrate Taras Natyshak (Essex), qui ont abondé dans le même sens.

Patrick Brown, qui est député de Simcoe Nord comprenant notamment la ville de Penetanguishene où a accosté l’exlorateur Samuel de Champlain en 1615, s’est dit heureux d’avoir participé cet été à Penetanguishene aux reconstitutions historiques et commémorations du 400e anniversaire de la présence francophone en Ontario.

La semaine dernière, la Fédération des aînés et des retraités francophones de l’Ontario (FARFO) a souligné son appui à la création d’une nouvelle université de langue française à Toronto, estimant que «la gouvernance des institutions postsecondaires est essentielle pour assurer la pérennité de la communauté franco-ontarienne».

Selon la présidente Élizabeth Allard, «la création d’un volet Université des Aînés à cette université de langue française serait un atout pertinent vu le vieillissement de la population». Un tel volet permettrait de suivre une formation et d’assister à des cours ou conférences tout au long de la vie, sans limite d’âge ni condition d’entrée.

On sait qu’en février dernier, suite à plusieurs mois de consultation menant à des «États généraux» sur la question, l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (organisatrice du Grand Rassemblement annuel), le Regroupement étudiant franco-ontarien (RÉFO) et de la Fédération de la jeunesse franco-ontarienne (FESFO) en ont fait la demande officielle à Queen’s Park.

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La FESFO dévoilait d’ailleurs la semaine dernière «les souhaits de la jeunesse pour l’avenir de la communauté franco-ontarienne» dans un mémoire recommandant notamment une université gérée «par et pour» les Franco-Ontariens.

La FESFO propose aussi de créer des «proximités socialisantes» pour les francophones: «des espaces récréatifs en français, plus d’occasions pour apprécier du cinéma, du théâtre et de la musique en français, ainsi qu’un meilleur accès à du contenu médiatique francophone et franco-ontarien».

Enfin, les jeunes souhaitent voir d’ici 2025 «la mise en place de politiques de reconnaissance de la communauté franco-ontarienne par l’État, telles que la désignation d’Ottawa comme ville bilingue, la désignation de la province de l’Ontario comme étant officiellement bilingue, l’augmentation de l’affichage bilingue dans le paysage linguistique de l’Ontario et une augmentation de l’offre active des services en français».

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Auteur

  • François Bergeron

    Rédacteur en chef de l-express.ca. Plus de 40 ans d'expérience en journalisme et en édition de médias papier et web, en français et en anglais. Formation en sciences-politiques. Intéressé à toute l'actualité et aux grands enjeux modernes.

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