La récente prise de position d’Amnistie internationale, en faveur de la dépénalisation de la prostitution lorsqu’elle est «librement consenti», n’a pas plu à nos organismes de défense des femmes et suscite encore des remous dans plusieurs branches locales de l’organisation.
«C’est avec une grande déception qu’Action ontarienne contre la violence faite aux femmes a appris le résultat du vote d’Amnistie internationale concernant la dépénalisation de la prostitution», a déclaré la directrice générale d’AOcVF Maïra Martin.
La semaine dernière, une majorité des délégués d’AI à son congrès à Dublin, en Irlande, ont adopté une résolution autorisant le Bureau exécutif international à élaborer et à adopter une ligne de conduite sur la protection des travailleurs et travailleuses du sexe, «l’un des groupes de personnes les plus marginalisés au monde» et «constamment confrontés au risque de subir des discriminations, des violences et des atteintes à leurs droits fondamentaux».
Tous les aspects
La résolution prône «la dépénalisation totale de tous les aspects du travail du sexe lorsqu’il est librement consenti».
Ce sont ces deux derniers mots qui ont fait bondir Maïra Martin d’AOcVF, Dada Gasirabo d’Oasis Centre des femmes à Toronto, et même la présidente du groupe francophone local d’AI, Meryll David-Ismayil.