À la fin de la 3e année d’école primaire en Ontario, l’élève devra pouvoir «expliquer comment on peut respecter les différences visibles et invisibles pour apprécier le fait que chaque personne est unique». Par différences visibles, on veut dire bien sûr la couleur de la peau, les aptitudes physiques, les habillements, etc. Les différences invisibles, elles, réfèrent aux habiletés et talents, valeurs culturelles et croyances, allergies et orientations sexuelles…
C’est ce qu’on lit dans le nouveau Programme-cadre d’éducation physique et santé du ministère de l’Éducation, dévoilé la semaine dernière par le gouvernement libéral provincial, notable surtout pour la mise à jour de l’éducation sexuelle qui y est intégrée.
En 5e année, on s’attend à ce que l’élève puisse «décrire le stress, sur le plan émotionnel et interpersonnel, attribuable aux changements qui ont lieu à la puberté», y compris son «questionnement sur son orientation sexuelle».
La masturbation, c’est pour la 6e année. En 7e, le jeune devra pouvoir décrire les répercussions de différentes formes de harcèlement, d’intimidation ou de coercition, comme les insultes homophobes ou racistes.
À la fin de la 8e année, sa compréhension de la santé sexuelle comprendra l’utilisation de la contraception et du condom. On discutera aussi du consentement et des «considérations qui interviennent dans la prise de décisions en ce qui a trait à une activité sexuelle saine et sécuritaire».