Maylis de Kerangal a eu très tôt la joie de lire et elle pense que c’est ce qui l’a poussée à écrire. Intéressée par de nombreux domaines, elle a fait des études d’histoire, d’ethnologie et de philosophie. Un temps éditrice de livres de voyage, un jour elle a décidé de partir au Colorado. Là-bas elle a commencé à écrire et depuis, elle ne s’est plus arrêtée.
C’est ce que l’auteure française est venue raconter, vendredi dernier, à l’Alliance française de Toronto, à l’occasion de la promotion de son roman Naissance d’un pont, récemment publié en anglais, qui l’a conduit jusqu’au Festival international des auteurs, à Harbourfront.
Naissance d’un pont fait l’unanimité auprès des critiques: l’écrivaine reçoit le Prix Médicis et le Franz Hessel, et elle est sélectionnée pour les prix Goncourt, Fémina et Flore.
Western
Ce septième roman fait suite à une envie, celle d’un rassemblement, de la volonté de l’auteure «de déployer quelque chose de plus collectif».
Maylis de Kerangal souhaitait créer «une sorte de western», un roman de fondation, «une épopée». À la recherche d’un moyen de «saisir la foule» dans son ouvrage, elle pense «aux grands chantiers», à une construction collective pouvant concerner le plus grand nombre, où «les gens convergeraient tous ensemble pour bâtir» quelque chose.