Le gouvernement ontarien, réélu le 12 juin dernier, fait fi de la menace d’une baisse de la note de crédit provinciale et va de l’avant avec son plan de dépenser des milliards de dollars supplémentaires dans les infrastructures notamment.
Le discours du Trône lu jeudi à l’Assemblée législative reprend les grandes lignes du budget libéral qui avait été déposé en mai dernier, avant le déclenchement des élections.
L’agence de notation Moody’s a indiqué hier qu’elle gardait la cote de l’Ontario à Aa2, mais a modifié sa perspective sur les finances de la province de «stable» à «négative», en raison de «la faible croissance économique et de déficits plus élevés que prévu au cours des deux prochaines années».
Selon la firme, un «changement de direction considérable» s’impose. Sinon, Moody’s pourrait abaisser la note de crédit de la province, faisant augmenter ses coûts d’emprunt.
Pour sa part, le ministre des Finances Charles Sousa s’est fait rassurant, affirmant que «les banquiers ne paniquent pas».