Un déficit plus élevé que prévu, la promesse d’un bas de laine mieux garni pour les travailleurs et des millions de dollars additionnels pour les infrastructures, le transport en commun, la santé et le Cercle de feu: le budget ontarien 2014, dévoilé jeudi par le ministre des Finances Charles Sousa, multiplie les mesures populistes.
Exception faite des fumeurs et des mieux nantis, qui devront payer plus, le budget est conçu pour plaire à des milliers d’Ontariens. Le ministre Sousa se défend de chercher à acheter des votes et attaque déjà l’adversaire conservateur: «Des coupes comme celles de Tim Hudak saperaient la reprise économique.» Ce sera vraisemblablement le thème de la campagne libérale en vue du scrutin du 12 juin, déclenchée vendredi.
«[Ce budget] n’aidera pas une seule personne à se trouver un emploi», a déclaré le chef conservateur Tim Hudak.
Déficit
Le ministre des Finances affirme maintenir le cap sur l’élimination du déficit en 2017-2018, mais sans donner de détails sur la façon d’y arriver. Entre-temps, le déficit ontarien, le plus élevé de toutes les provinces, sera supérieur de près de 2 milliards $ aux cibles fixés dans le budget de l’année dernière.
Les libéraux font valoir que 98% des Ontariens ne paieront pas plus d’impôt. Toutefois, ceux qui gagnent plus de 150 000 $ par année seront mis davantage à contribution, à hauteur de 635 millions $ an si tout se passe comme prévu (car les hausses de taxes n’apportent pas toujours les revenus prévus, les contribuables redoublant d’efforts pour s’y soustraire).