L’école Renaissance remporte 10 000 $ au Défi Génial: une victoire au goût amer

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Publié 28/01/2014 par François Bergeron

L’équipe de l’école secondaire catholique Renaissance, à Aurora, qui a remporté récemment le premier prix de 10 000$ d’un concours de production de vidéo, pourrait en remettre une partie à l’Association canadienne de la santé mentale suite au suicide d’un élève.

La décision n’a pas encore été prise à ce sujet, indique la direction de l’école.

Alexander Roy-Lachapelle, un élève de 12e année de l’école, s’est jeté devant un train GO le 14 janvier à la station d’Aurora, au nord de Toronto. Il était âgé de 17 ans et, selon ses parents, cités dans le Toronto Star, il souffrait de dépression depuis quelques temps déjà.

Il faisait partie de l’équipe qui a produit la vidéo, vantant les mérites de son école, qui a été primée par l’Université Laurentienne, organisatrice du «Défi Génial». La communauté scolaire a rendu hommage à Alexander Roy-Lachapelle lors de la remise du chèque, le 17 janvier, ainsi qu’à ses funérailles le dimanche 19.

C’est la deuxième fois en moins d’un an qu’un élève du Conseil scolaire de district catholique Centre-Sud s’enlève la vie.

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En mai dernier, une élève de l’école Monseigneur-de-Charbonnel, à Toronto, qui était également la fille d’une enseignante de l’école, a mis fin à ses jours.

Chaque fois, une telle tragédie marque profondément la communauté scolaire, qui se mobilise pour réconforter la famille et les proches de la victime, et pour renouveler les efforts visant à appuyer les élèves dans leur apprentissage et leurs relations.

L’automne dernier, l’école Monseigneur-de-Charbonnel a signé une entente avec le Centre ontarien de prévention des agressions (COPA) afin d’obtenir une formation qui a été offerte aux parents des élèves. On cherchait à apprendre à dépister l’intimidation, apprendre à en parler avec son enfant et apprendre des stratégies de prévention.

Cet événement s’inscrivait dans la Semaine de la sensibilisation à l’intimidation, un événement annuel dans toutes les écoles de la province.

Depuis 2012, suite aux décès très médiatisés de deux jeunes de 15 et 11 ans, les écoles de l’Ontario sont tenues de développer des stratégies contre l’intimidation et, entre autres, contre le dénigrement des jeunes affichés ou considérés comme homosexuels.

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Le gouvernement fédéral s’est lui aussi lancé dans la criminalisation de la cyberintimidation, suite au suicide, à Halifax, d’une jeune fille qui aurait été harcelée dans les médias sociaux.

L’intimidation n’est malheureusement que l’une des causes de suicide chez les adolescents, dont le mal de vivre peut avoir de multiples sources et revêtir une foule de manifestations. C’est un phénomène social et psychologique complexe qui interpelle tous les intervenants auprès des jeunes.

Auteur

  • François Bergeron

    Rédacteur en chef de l-express.ca. Plus de 40 ans d'expérience en journalisme et en édition de médias papier et web, en français et en anglais. Formation en sciences-politiques. Intéressé à toute l'actualité et aux grands enjeux modernes.

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