Avec un titre comme J’aime le vent (TNT Productions/Sélect), il est naturel que l’opus 4 de l’auteur-compositeur acadien Danny Boudreau soit ouvert à une foule de courants et d’influences.
Jouant la carte de la dualité – entre poésie et mélodie, entre yéyé et chansonnier, entre la mer et les plaines, entre bonheur et mélancolie – ce nouvel album devrait enfin permettre à Boudreau de monopoliser les ondes et d’accéder au degré de notoriété d’un Boucher, d’un Dumas ou d’un Bélanger.
Et son timing ne pourrait être meilleur: le temps que le bouche à oreille fasse son effet, des tubes en puissance comme Reconnais-moi et Demain matin devraient revendiquer la place qui leur revient sur les ondes d’été.
S’il est vrai qu’à l’écoute de J’aime le vent, on se surprend plus d’une fois à penser tout haut «Il me semble avoir déjà entendu ce refrain en quelque part», on aurait tort de se priver du plaisir que seul une chanson bien ficelée peut procurer, et Danny Boudreau n’est pas chiche en mélodies qui s’installent confortablement entre nos oreilles, question de mieux nous nous faire apprécier son propos.
Appuyées d’orgue à la Wooly Bully et de guitares façon Ventures, les références 60’s et 70’s ne sont jamais une fin en soi, servant plutôt de porte d’entrée à une œuvre des plus attachantes, qui donnent envie de prolonger notre séjour dans l’univers de Boudreau.