Les meilleurs avions ou chars d’assaut ne peuvent pas remplacer des soldats bien entraînés et motivés. C’est ce qu’affirme le brigadier-général Richard Giguère, commandant du Collège des Forces canadiennes à Toronto, qui s’adressait mardi dernier aux membres du Club canadien de Toronto.
Et certains de nos soldats, adeptes de sports extrêmes, sont très motivés, se réjouit le militaire. «De retour d’Afghanistan, ils trouvent même que leurs séances d’entraînement ici au pays manquent d’adrénaline, et ils demandent: à quand notre prochaine intervention?»
La participation canadienne à la mission internationale de sécurisation de l’Afghanistan est la plus longue campagne (10 ans) de notre histoire. Elle a d’ailleurs stimulé le recrutement, attirant un nombre record d’offres de service dans les Forces canadiennes.
«C’est souvent la seule campagne qu’on connue nos soldats qui ont moins de 10 ans de service, mais c’est loin d’être le seul type de missions qui les attendent», avertit le général.
Missions très diverses
En effet, souligne-t-il, «en l’espace d’une génération», l’espace et le type d’intervention des militaires ont beaucoup évolué, passant de la Guerre froide contre un ennemi bien identifié, pendant laquelle on se préparait à des invasions et des bombardements nucléaires, aux missions de secours après des tremblements de terre ou des ouragans. Entre ces deux extrêmes, on trouve aujourd’hui la guerre au terrorisme ou à la piraterie, dont les adversaires, les règles et les objectifs sont moins bien identifiés.