La campagne publicitaire menée ces temps-ci par le gouvernement fédéral, réclamant aux Bell, Telus et autres Rogers de ce monde un meilleur service de téléphonie sans fil à des tarifs moins élevés, est «une attaque sans précédent» contre une industrie qui, non seulement respecte toutes les lois du Canada, mais surtout qui contribue beaucoup à la prospérité du pays.
C’est ce qu’a déclaré Bernard Lord, le président de l’ACTS (Association canadienne des télécommunications sans fil), à la tribune du Club canadien de Toronto le 10 décembre. M. Lord – qui appartient pourtant à la même famille conservatrice que Stephen Harper – a rappelé qu’il avait interdit l’affectation de fonds publics à de telles campagnes «politiques» lorsqu’il était premier ministre du Nouveau-Brunswick.
«C’est un gaspillage des impôts», accuse-t-il.
Compétition
Après avoir échoué cet été à attirer dans le marché canadien le géant américain Verizon, le gouvernement Harper (d’habitude attaché à la liberté d’entreprise et de commerce) est en mode «consommateur averti» et se fait fort de mousser la compétition dans le secteur des télécommunications personnelles.
Aucun des gros joueurs de l’industrie n’est toutefois en position de monopole, affirme M. Lord. «C’est un marché très concurrentiel». En fait, le Canada serait le pays qui compte le plus d’entreprises dans ce secteur, deux douzaines.