Le gouvernement français passe régulièrement des «commandes» à ses diplomates en poste à l’étranger. Il n’y a pas si longtemps, c’est à son ambassade au Canada qu’il a demandé d’examiner la législation canadienne sur le mariage gai, en vue d’adopter une loi similaire sur le «mariage pour tous» en France.
C’est ce qu’a mentionné l’ambassadeur de France au Canada, Philippe Zeller, à la tribune du Club canadien de Toronto mardi dernier, pour illustrer un des aspects de son travail et une dimension du riche partenariat franco-canadien.
Les prochains mois seront fertiles en célébrations communes, du centenaire du début de la Première Guerre mondiale au 70e anniversaire du Débarquement lors de la Deuxième, en passant par une visite chez nous du président François Hollande, toujours en «équilibre» entre les filières fédérale et québécoise.
Malgré les différences idéologiques notoires, le président socialiste français s’entend apparemment très bien, sur le plan personnel, avec le premier ministre conservateur canadien.
L’expérience de la laïcité étatique française est scrutée de près par les médias canadiens-anglais depuis le dévoilement, par le gouvernement québécois, d’une Charte des valeurs qui interdirait, comme en France, les signes religieux «ostentatoires» dans la fonction publique. Comme si le gouvernement péquiste avait passé, lui aussi, une «commande» à sa délégation à Paris…