Rencontrer Jean-Gabriel Castel c’est un peu comme ouvrir un livre d’histoire. Né à Nice pendant l’entre-deux-guerres, il aura marqué de son empreinte les XXe et XXIe siècles, de par son engagement social, son courage et ses qualités de professeur de droit, notamment à Toronto.
Diplômé d’Harvard, il a été décoré maintes fois par le Canada, la France et bien d’autres pays, qui ont souhaité lui démontrer leur gratitude. Aujourd’hui âgé de 85 ans, Jean-Gabriel Castel est toujours en pleine forme. Il nous a accueillis dans son appartement, sur les hauteurs de Toronto, pour nous raconter sa vie, une vie pour le moins bien remplie.
Jean-Gabriel Castel ne sait pas par où commencer. Il faut dire que sa vie et son œuvre s’inscrivent dans la longue lignée d’une illustre famille ou chefs militaires côtoient grands entrepreneurs et juristes.
«Tous les hommes de la famille ont eu la Légion d’honneur. Le premier des mains de Napoléon lui-même», affirme Jean-Gabriel Castel, comme pour relativiser son propre titre de chevalier de la Légion d’honneur, qui se transformera bientôt en titre d’officier de la Légion d’honneur.
Famille niçoise
L’histoire familiale regorge d’anecdotes plus rocambolesques les unes que les autres. Assis sur son sofa, Jean-Gabriel Castel ne fait pas son âge. Il est en forme, ne porte pas de lunettes et ne peut tenir en place plus de cinq minutes. Le cheveu est gris, le visage est marqué par les années, mais le corps est celui d’un gaillard que l’on ne défierait pas au bras de fer.