David Foenkinos a appris à aimer la lecture

20e Salon du livre de Toronto

Partagez
Tweetez
Envoyez

Publié 11/12/2012 par Guillaume Garcia

Auteur de La délicatesse, l’écrivain français David Foenkinos était de passage au Lycée français de Toronto pour répondre aux questions de jeunes de 8e et 9e années. Et elles ont été nombreuses les questions, à la grande surprise de l’écrivain, qui a tout de même pris le temps d’y répondre patiemment, en présence du proviseur du LFT et de Jean Malavoy, nouveau directeur du Salon du livre de Toronto.

Grand admirateur de Canada, David Foenkinos regrettait toutefois le manque de neige sur les pavés torontois, pendant que Paris se couvrait de blanc. Pour les clichés, on repassera.

Avant de se lancer dans une série de questions-réponses qui durera une heure, l’auteur commence par s’adresser aux jeunes en leur disant qu’écrire c’est bien, sur Facebook, Twitter, sur des blogues, mais qu’écrire avec des vrais mots c’est mieux!

Arrivé à l’écriture un peu par hasard, David Foenkinos est aujourd’hui l’un des auteurs français les plus lus, et aussi les plus traduits. Son livre La délicatesse, son plus grand succès en librairie a été adapté au cinéma par ses soins et un autre de ses bouquins est en passe de subir le même «sort».

La lecture sur le tas

Pourtant, l’histoire d’amour entre David et les livres ne commençait pas spécialement bien.

Publicité

«À votre âge, je n’aimais pas la lecture. C’est arrivé plus tard. Un professeur de 11e m’a intéressé. J’ai fait des études de musique, en jazz. Je voulais devenir musicien. Parallèlement à ça je me suis mis à écrire de plus en plus, mais je ne pensais pas que ça serait spécialement un métier. Il faut d’ailleurs que ça reste une nécessité, une passion.» Grand voyageur, David Foenkinos n’écrit pas de manière autobiographique, même s’il puise comme tout bon écrivain, son inspiration dans ce qu’il voit et vit. Qualifié d’écrivain «des bons sentiments» après La délicatesse, David Foenkinos refuse cette qualification et explique comment son ouvrage suivant était plus noir, tout comme étaient «fous» ses premiers textes.

«Faire l’éloge de la délicatesse, c’est aussi ralentir la frénésie, être attentif à l’autre. Je pense qu’à un moment, la délicatesse était dans l’air du temps, comme on a pu le voir avec le phénomène des Free Hugs», réfléchit-il, pour expliquer le succès de son livre.

Saisir les opportunités

Auteur à succès, il apprécie son travail d’écrivain, et ça se voit! Il a écrit près de 10 bouquins en 10 ans. Pourtant, comme tout bon artiste, il a ses moments de doutes. «J’aime ce que je fais, mais c’est aussi un travail dur. Quand tu écris, tu es comme dans une sorte de montagne russe», explique-t-il aux enfants. « Des fois tu as l’impression que c’est génial ce que tu écris, et le lendemain tu trouves ça nul. Je traverse des grands moments de doutes», poursuit-il.

Happé par la réussite, David Foenkinos ne boude pas son plaisir et saisit toutes les opportunités qui se présentent à lui, comme le cinéma par exemple. «Je n’ai jamais écrit un livre pour en faire un film», lâche-t-il. Pourtant, il a réalisé une belle adaptation de son roman La délicatesse, en mettant en vedette une des actrices préférées des Français, Audrey Tautou.

«L’inspiration de ce roman, c’est un peu mon histoire personnelle transposée», indique l’auteur, lui-même hospitalisé longtemps dans sa jeunesse.

Publicité

David Foenkinos était de passage au Lycée français dans le cadre de sa visite au Salon du livre de Toronto, où il présentait La délicatesse, ainsi que son bouquin hommage à John Lennon. Jeune, dynamique et proche de son public, David Foenkinos peut se targuer d’avoir malencontreusement réussi son pari, celui de devenir écrivain, aimé des jeunes, aimé des femmes. Les critiques le qualifiant de gentil ont peut-être raison, mais parfois c’est bien que les gentils gagnent à la fin!

À LIRE DANS L’EXPRESS: d’autres reportages sur le 20e Salon du livre de Toronto

Auteur

  • Guillaume Garcia

    Petit, il voulait devenir Tintin: le toupet dans le vent, les pantalons retroussés, son appareil photo en bandoulière; il ne manquait que Milou! Il est devenu journaliste, passionné de politique, de culture et de sports.

Partagez
Tweetez
Envoyez
Publicité

Pour la meilleur expérience sur ce site, veuillez activer Javascript dans votre navigateur