Depuis plusieurs semaines, le pays des Droits de l’homme se trouve sous la loupe des médias du monde entier. La raison? À la télévision, dans les journaux, sur les médias sociaux et à l’Assemblée nationale, les partisans et les opposants au mariage pour tous débattent de la question de l’homoparentalité et des droits parentaux. Jadis pionnière des droits sociaux et légaux, la France voit revenir les fantômes réactionnaires sur la question du mariage gai. Toutefois, le projet de loi déposé par le Parti socialiste devrait passer sans encombre début 2013.
La responsable du projet de loi sur le mariage pour tous n’est autre que la députée des Français de l’étranger de la circonscription 1 (États-Unis, Canada), Corinne Narassiguin, qu’on connaît bien à Toronto.
«L’engagement de François Hollande pendant la campagne correspond à l’engagement que l’on a maintenant», rappelle la députée. Tout simplement, la loi «reconnaît la nécessité pour les homosexuels d’avoir l’égalité d’accès au mariage et aux droits parentaux.»
Un travail de consultation
Si les associations LGBT applaudissent effectivement une avancée, certaines demandent au gouvernement d’aller plus loin, par exemple sur la question des couples déjà formés qui ne veulent pas se marier. Le gouvernement laisse donc de la place pour l’apport de certains amendements. «On a fait un projet de loi a minima», avance Corinne Narassiguin.
En ce moment, le rapporteur de la commission des lois, député du Parti socialiste Erwann Binet, organise les auditions des différents points de vue sur la question avant que le débat n’entre dans l’hémicycle fin janvier.