Le verre de la francophonie torontoise est-il à moitié plein ou à moitié vide, 50 ans après la création de la Commission royale d’enquête sur le bilinguisme et le biculturalisme?
C’est le bilan qu’on tentait de dresser au Forum de la francophonie torontoise organisé vendredi par le Collège Glendon – le campus bilingue de l’Université York – en présence du commissaire aux langues officielles du Canada, Graham Fraser, un expert de la Commission Laurendeau-Dunton qui prononçait l’allocution de clôture et dont le propos était déjà rapporté dans L’Express du 19 février, car ce 50e anniversaire fait l’objet de plusieurs colloques semblables à travers le pays.
Au Forum torontois, une vingtaine de panélistes du domaine de la santé, de la culture et de l’éducation se sont ainsi départagés entre «optimistes» (la majorité) et «pessimistes», tout ce beau monde reconnaissant bien sûr que, si Toronto a beaucoup changé (pour le mieux) depuis les années 1960, il reste encore beaucoup à faire pour améliorer les services en français, l’influence des organismes francophones et la visibilité de la francophonie en général dans la Ville Reine.
Animée par Gilles Marchildon, d’Action positive, la table ronde sur la santé a permis de noter qu’on se préoccupe de santé en français depuis peu, comparativement à l’essor des écoles françaises et à la pléthore d’organismes culturels francophones à Toronto.
C’est au sein de la table sur la culture que se posaient les principales interrogations sur l’impact et la santé des médias, théâtres et autres Cinéfranco, dont la directrice et fondatrice, Marcelle Lean, était justement la modératrice.