5 choses à savoir sur l’ancien président français Jacques Chirac

Jacques Chirac
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Publié 26/09/2019 par Marie Thimonnier

L’ancien président français Jacques Chirac est mort à l’âge de 86 ans ce 26 septembre. C’est l’occasion de revenir sur sa carrière politique, sa vie personnelle et ses relations avec le Canada.

Député, ministre, premier ministre, maire de Paris, refondateur du parti gaulliste et finalement président de la République, Jacques Chirac connaissait à coup sûr tous les recoins de la vie politique française.

Cette carrière politique exceptionnelle fait de lui un des hommes d’État français les plus médiatisés de la Ve République. 

Jacques Chirac en visite au Canada,

Une carrière politique complète

Sa carrière politique commence sur les bancs de Sciences Po puis de l’ENA, coupé par la guerre d’Algérie pour laquelle il se porte volontaire. Son engagement auprès des républicains commence lorsqu’il se rallie au gaullisme de retour en France en 1958.

Il intègre par la suite le cabinet du premier ministre de De Gaulle, Georges Pompidou, futur président.

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Jacques Chirac sera ensuite successivement élu auprès du maire de Corèze ainsi que secrétaire d’État dans le gouvernement. Il y joue un rôle important lors des évènements de mai 1968. Il grimpe rapidement les échelons de la République.

Premier ministre de François Mitterand en 1986 lors de la première «cohabitation» (président de gauche, Assemblée nationale de droite) après la victoire de son parti, le RPR, aux élections législatives, il pense pouvoir gagner la présidentielle de 1988, mais c’est un échec: la gauche reste au pouvoir.

Il faut attendre 1995 pour qu’il soit élu à la tête du pays, à laquelle il restera pendant 12 ans.

Jacques Chirac, homme politique

Un bilan mitigé

Au cours de ses deux mandats, il ne parviendra pas la résorber la dette nationale comme il l’avait promis. Le chômage baisse, mais ses mandats n’ont rien de remarquable en termes de politique économique et sociale. 

La dissolution de l’Assemblée nationale en 1997, qu’il a lui-même commandée, fut un échec puisqu’il doit cohabiter avec un premier ministre socialiste, Lionel Jospin. Toutefois, il sera réélu en 2002.

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Le referendum pour la Constitution européenne en 2005 fut également un échec. Les Français rejettent le projet, démontrant un faible attrait pour l’Union européenne et la voie choisie par le président. Cela marque profondément les deux dernières années de son mandat.

Une famille et des passions

Né le 29 novembre 1932 à Paris de parents corréziens, il reste très attaché à sa terre familiale où il deviendra maire.

En 1956, il se marie avec Bernadette Chodron de Courcel, qu’il a rencontré sur les bancs de Sciences Po Paris. Ils auront deux filles, Laurence décédée en 2016, attente d’anorexie mentale, et Claude, née en 1962. La perte de sa première fille fut un moment très difficile pour les époux. 

Une de ses passions, souvent qualifiée de «jardin secret du président» était l’art primitif. Il a su en tirer parti en créant le musée du Quai Branly à Paris, qui détient aujourd’hui une collection impressionnante d’arts venus des cinq continents. 

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Musée Quai Branly à Paris, inspiré par Jacques Chirac

Un président rentré dans l’histoire

Certaines de ses réformes ou allocutions ont marqué l’histoire, comme la suppression du service militaire, deux siècles après la Révolution française, ou encore la reconnaissance officielle du rôle de la France dans le génocide des Juifs d’Europe.

Mais ce qui reste le moment le plus marquant de sa carrière politique sur la scène internationale fut son refus d’appuyer l’invasion américaine de l’Irak en 2003, à l’instar du premier ministre canadien Jean Chrétien.

Le discours de son ministre Dominique de Villepin au Conseil de Sécurité de l’ONU, accusant les États-Unis de mensonge, est un moment clé de sa présidence.

Les présidents Jacques Chirac et George W. Bush en 2005.

Grand ami du Québec

Reçu officier de l’Ordre du Québec en 1987, Jacques Chirac était apprécié au Québec, avec qui il a toujours entretenu d’excellentes relations au cours de ses deux mandats. 

Candidat à l’élection présidentielle en France en 1995 – l’année du second référendum québécois –, il déclare que «les nations francophones, et en particulier la France, devraient être immédiatement aux côtés des Québécois et soutenir et reconnaître cette nouvelle situation», évoquant une éventuelle victoire souverainiste qui, finalement, ne se matérialisera pas.

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Jean Chrétien s’était moqué un peu vite de ces déclarations, en disant que Jacques Chirac avait autant de chance de devenir président de la France que le Québec de devenir indépendant…

Quelques dates du parcours de Jacques Chirac

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