Commencée en Alberta, la récente visite canadienne du président français François Hollande, accompagné d’une délégation de chef d’entreprises françaises, a été marquée par ce souhait «que la France puisse continuer à mettre en valeur les immenses richesses du Nord-Ouest canadien, que ce soit dans les techniques d’exploitation, de transformation, d’acheminement des hydrocarbures ou que ce soit dans la construction d’infrastructures».
Lors de ce même discours, le président François Hollande a déclaré: «parce que nous n’avons pas forcément les mêmes intérêts, nous partageons les mêmes préoccupations et nous agirons ensemble pour la conférence sur le climat qui aura lieu à Paris à la fin de l’année 2015».
Le même jour, la publication du rapport du groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), une synthèse de 30 000 études passées en revue par un millier de ses scientifiques, faisait état d’un objectif de maintien du réchauffement global de la planète sous le seuil des 2 degrés et de réduction des émissions de gaz à effet de serre de 40 à 70% entre 2010 et 2050.
Le GIEC estime en effet que l’augmentation de la CO2 dans l’atmosphère stimule le réchauffement climatique, et qu’une quantité de plus en plus importante de ce CO2 – s’ajoutant à celui qui est produit naturellement – provient de l’industrialisation et d’autres activités humaines.
Rajendra Pachauri, président du GIEC depuis 2002 et prix Nobel de la Paix en 2007, avait déjà recommandé en 2009 de mettre fin à l’exploitation jugée polluante des sables bitumineux en Alberta.