Les fabricants de cigarettes ont menti sur la nocivité de leur produit. Pour cette raison, un juge du Québec a condamné les trois plus gros à payer 15 milliards $ aux victimes, regroupées en deux recours collectifs lancés il y a 17 ans.
Ce verdict-choc tombé le 1er juin, qui n’est pas le premier du genre sur le continent et qui sera porté en appel par les compagnies incriminées, a suscité son lot de commentaires positifs ou dubitatifs.
En tant que non-fumeur qui a toujours su, comme tout le monde il me semble, que le tabac était mauvais pour la santé, je me retrouve dans le camp dubitatif.
Parce que je valorise un bon nombre de libertés individuelles venant avec un haut degré de responsabilité individuelle, je ne considère pas non plus comme étant dignes de recours collectifs les conséquences de l’abus d’alcool et de drogue, de la pratique de sports extrêmes ou du sexe avec n’importe qui.
«Les compagnies ont empoché des milliards de dollars aux dépens des poumons, des gorges et de la santé de leurs clients», a indiqué le juge Brian Riordan de la Cour supérieure du Québec dans un jugement de 276 pages.