Des dosettes de café plus écolos

Mike Tiessen et Atul Bali
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Publié 09/11/2016 par Lilian Schaer (AgInnovation Ontario)

Grâce à un partenariat unique réunissant une entreprise ontarienne de mélange de biopolymères, une technologie mise au point à l’Université de Guelph et une entreprise d’emballage alimentaire, la poubelle à dosettes de café pourrait devenir chose du passé.

L’entreprise Competitive Green Technologies, de Leamington, collabore avec les plus grandes marques de café à la mise au point d’une dosette de café recyclable et compostable.

Les principaux éléments structurels de cette dosette sont faits de biocomposites issus de la biomasse, comme la pellicule des grains de café, un résidu de l’industrie du café. D’autres biomasses, comme la fibre de maïs, le biocarbone et le miscanthus commun, sont aussi utilisées, créant de nouveaux marchés pour l’agriculture.

«La dosette K-Cup est décriée en raison du volume de déchets non recyclables qu’elle génère et du fait qu’elle aboutit au dépotoir», indique le directeur général de Competitive Green Technologies, Atul Bali. «C’est pourquoi nous menons des recherches afin de créer une dosette recyclable, et même si nous n’en sommes qu’au stade de l’élaboration, certaines des formulations que nous mettons au point sont très prometteuses.»

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Mike Tiessen, président de Competitive Green Technologies, a commencé à produire du miscanthus commun comme source d’énergie pour chauffer sa serre de tomates. Parallèlement, le Bioproducts Discovery and Development Centre (BDDC) de l’Université de Guelph était en train de mettre au point des biorésines à base de cultures comme le miscanthus.

C’est l’organisme Ontario Agri-Food Technologies qui a facilité la rencontre entre le BDDC et Competitive Green Technologies et Club Coffee, un fabricant de produits de café de Toronto qui était à la recherche d’un produit compostable pour la marque Choix du Président de son client Loblaws.

La mise au point de cette dosette souple compostable à 100%, baptisée PurPod 100, a commencé en janvier 2014; un produit fini est atterri sur les tablettes des magasins Loblaws et de la chaîne d’épiceries Kroger, aux États-Unis, au début de 2016, et la demande ne cesse d’augmenter depuis.

Ces dosettes sont approuvées par un organisme indépendant, le Biodegradable Plastics Institute (BPI), qui offre des services de certification des produits compostables; la certification du BPI atteste que la dosette PurPod 100 est considérée comme compostable à 100%.

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Un champ de miscanthus.

«La norme est très claire: les dosettes compostables satisfont à la norme de compostage industriel et chaque dosette est certifiée par le BPI», ajoute M. Bali.

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Le biocomposite concurrentiel associé à cette invention est fait de résidus industriels et de cultures produites à cette fin mélangés à ces biopolymères. Fait intéressant pour un produit pour le café, l’anneau de la dosette contient de 25 à 30% de pellicules de grain de café, ce qui permet de valoriser des résidus.

«Tout emballage alimentaire à usage unique qui est difficile à séparer pour être recyclé représente un débouché immédiat, alors nous examinerons aussi d’autres segments de marché», indique M. Tiessen, qui ajoute qu’à l’heure actuelle, moins de 10% de l’ensemble des plastiques sont recyclés.

À mesure que la demande de résines compostables augmentera, il proposera à d’autres producteurs de produire eux aussi du miscanthus destiné à la production de résines. Cette culture pousse bien sur les terres marginales et dans des régions nordiques comme celle de North Bay.

Les agriculteurs qui produisent du miscanthus commun comme source d’énergie peuvent s’attendre à recevoir un prix d’environ 50 $ la tonne, tandis que le marché des résines composites peut offrir aux producteurs un prix de 150 $ à 200 $ la tonne, souligne M. Tiessen.

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