Cadix, «la tacita de plata»

Tour à tour phénicienne, grecque, carthaginoise, romaine, arabe, chrétienne

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Publié 30/08/2016 par Aurélie Resch

Affectueusement nommée «la tacita de plata» (la petite tasse d’argent), Cadix regarde fièrement la mer de son promontoire rocheux. Trois fois millénaire, la Gadir phénicienne est la ville la plus ancienne de la péninsule et probablement de tout l’Occident.

Magnifique chef-lieu de l’Andalousie, Cadix, avec ses maisons blanches et ses coupoles, se définit par son rapport à la mer.

Tour à tour phénicienne, grecque, carthaginoise, romaine, arabe, chrétienne, Cadix raconte ses invasions, appartenances et conquêtes à travers son folklore, son architecture et sa culture bigarrée. Le quartier historique de la ville est relié à la terre par un isthme sablonneux permettant au visiteur de parcourir du nord au sud, d’est en ouest ce vieux Cadix baroque, néoclassique et romantique.

On entre dans la ville par la fameuse Puertas de Tierra, magnifique fortification ocre qui rappelle un passé de saccages et d’attaques de pirates. Derrière ces remparts, des lacets de ruelles se croisent autour de places vivantes où il fait bon manger quelques tapas ou boire une cerveza.

Le blanc des façades et des toits contraste étrangement avec la lumière sableuse de la muraille. Le quartier populaire, «Populo», est celui qui conserve des plus importants vestiges de l’ancienne ville médiévale reprise aux Arabes en 1292. On joue des coudes dans ses rues étroites fermées de maisons élancées pour progresser.

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On y retrouve les arcs de la Rosa et de los Blancos qui complètent les toutes premières constructions défensives de la ville (qui ont tenu jusqu’à nos jours).

Au gré de nos errances, on note des façades plus riches, plus bourgeoises, témoins d’un passé commerçant prospère et d’une économie qui fera de Cadix une ville importante dans la région. Ici, on marche le nez en l’air pour admirer les balcons, l’architecture et respirer l’air marin.

La Vina est le quartier le plus populaire de Cadix. Clair, à forte personnalité, il teinte le parler de ses habitants. C’est aussi là que se déroule le carnaval, très prisé des habitants et apprécié des voyageurs.

Il ne faut pas manquer la visite de la cathédrale, joyau de la ville et démonstration du commerce florissant de Cadix avec les Amériques avec ses marbres, ses sculptures et ses pierres précieuses. Commencée en 1722 sous la direction d’Acero, la construction néo-classique de la cathédrale s’achève au milieu du XIXe siècle. Elle abrite l’Ostensoir du Million (pièce d’une énorme valeur incrustée de rubis, d’émeraudes, de perles et de brillants.

De l’extérieur, la cathédrale, tournée vers la mer, affiche sa massive coupole byzantine orangée et un temple imposant. Un hommage aux étrangers venus de la mer, un symbole de la monarchie catholique et de ses multiples possessions d’outre-mer.

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On ne boudera pas son plaisir en complétant sa visite de Cadix par une promenade le long des flots et une baignade sur la belle plage aux pieds de la ville. En regardant vers l’horizon, on hume des parfums venus d’ailleurs et on s’évade vers le riche passé de «la petite tasse d’argent».

Auteur

  • Aurélie Resch

    Chroniqueuse voyages. Écrivaine, journaliste, scénariste. Collabore à diverses revues culturelles. Réalise des documentaires pour des télévisions francophones. Anime des ateliers d’écriture dans les écoles, les salons du livre et les centres culturels.

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