Bruit et pollution: turbulences autour de l’aéroport Pearson

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Publié 01/05/2017 par Gérard Lévesque

Le Comité consultatif communautaire sur l’environnement et le bruit (CENAC) fournit un forum où le public peut discuter ouvertement et poser des questions sur les problèmes relatifs au bruit causé par l’Aéroport international Pearson de Toronto. La réunion du 19 avril dernier a été mouvementée, puisque plus d’une centaine de résidents s’y sont présentés pour recevoir des renseignements sur les présents travaux de reconstruction de certaines pistes d’atterrissage et de décollage qui ont pour conséquence d’augmenter jusqu’au 16 mai prochain le bruit dans certains corridors aériens.

Trois élus fédéraux (Peter Fonseca, James Maloney, Borys Wrzesnewskyj), un élu provincial (Yvan Baker) et deux élus municipaux (Chris Fonseca, Stephen Holiday) ont profité de la rencontre pour dénoncer notamment le manque de communication en temps opportun de l’Autorité aéroportuaire du Grand Toronto (GTAA) qui exploite Pearson.

Par son trafic de 44.3 millions de passagers en 2016, Toronto Pearson est le plus grand aéroport au Canada, le deuxième aéroport en importance en Amérique du Nord au chapitre du nombre total de passagers internationaux chaque année. C’est donc une plaque tournante des déplacements de particuliers et du transport de biens vers des destinations partout au pays, sur le continent et dans le monde. Aéroport le plus achalandé au Canada, il a enregistré 456 000 vols en 2016.

Les aéroports canadiens sont exploités en conformité avec la réglementation fédérale qui, à l’heure actuelle, ne prévoit aucune limite maximale de bruit pour les aéronefs. Le temps est-il venu d’imposer une réglementation concernant le bruit des avions?

À Toronto Pearson, il existe un programme de gestion du bruit qui inclut des procédures d’atténuation du bruit. Ces procédures imposent des restrictions quant aux altitudes des aéronefs pendant les arrivées et les départs, ce qui facilite la gestion des niveaux de bruit dans la collectivité.

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WebTrak, un outil en ligne qui fournit des données de vol en temps quasi réel et historiques.
WebTrak, un outil en ligne qui fournit des données de vol en temps quasi réel et historiques.

Un outil en ligne

Il existe aussi un outil en ligne qui fournit des données de vol en temps réel afin que les membres de la communauté puissent étudier les opérations aériennes à partir de n’importe quel ordinateur avec un accès Internet. Cet outil permet à toute personne de voir facilement ce qu’il y a dans les airs et rend le processus de dépôt de plaintes reliées au bruit plus commode. Il est également accessible 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.

Créée en 1996 grâce aux efforts des transporteurs aériens commerciaux, de l’aviation générale et du gouvernement du Canada, NAV CANADA est le premier système de navigation aérienne entièrement privatisé au monde.

NAV CANADA a lancé un examen de l’espace aérien entourant l’Aéroport international Pearson de Toronto. Cet examen effectué par un tiers vise à cerner des options pour remédier à l’exposition au bruit des aéronefs qui touche la communauté à proximité de l’aéroport.

L’équipe évalue présentement les pratiques de gestion de la circulation aérienne, de conception des trajectoires de vol et d’exploitation des aéronefs, et consulte diverses parties prenantes de la région du Grand Toronto, y compris les résidents. Un rapport final présentant les conclusions de l’examen et toute recommandation sera rendu public à la fin du processus, probablement en juillet prochain.

L’examen est commandé par NAV CANADA, mais est mené de façon indépendante. L’équipe d’examen est composée de la société britannique Helios ainsi que de deux consultants indépendants.

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Dioxyde d’azote

Le 10 septembre 2004, le rapport final d’une évaluation des risques pour la santé humaine des émissions atmosphériques de l’aéroport, faite par Cantox Environmental Inc., a notamment signalé la nécessité de faire un examen plus détaillé du potentiel d’effets néfastes liés à l’exposition de futures émissions de dioxyde d’azote.

En 2015, une autre étude a été réalisée par la société Intrinsk. Cette situation est d’un intérêt particulier pour les gens qui résident près de l’aéroport ou qui fréquentent des institutions situées près de celle-ci, comme l’école élémentaire Félix-Leclerc et la garderie La Farandole.

Auteur

  • Gérard Lévesque

    Avocat et notaire depuis 1988, ex-directeur général de l'Association des juristes d'expression française de l'Ontario. Souvent impliqué dans des causes portant sur les droits linguistiques. Correspondant de l-express.ca, votre destination pour profiter au maximum de Toronto.

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