Un petit festival à vous glacer le sang, qui monte, qui monte

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Publié 24/11/2015 par Zefred

Du 27 au 29 novembre prochains au cinéma Carlton, se tiendra la quatrième édition du tout jeune festival du film d’horreur canadien Blood In The Snow.

Tradition bien ancrée, née dans les années 70 à l’époque de l’abri fiscal cinématographique, le cinéma d’horreur canadien a connu une période dorée dans les années 80, puis après deux décennies plus en retrait, est à nouveau en pleine expansion ces dernières années avec l’aide des nouvelles technologies, plus accessibles et moins onéreuses.

Depuis 2012, Kelly Michael Stewart, fondateur et directeur du festival et grand fan du genre, aidé de son équipe de bénévoles, s’efforce de soutenir, promouvoir et diffuser des films canadiens d’horreur, de genre et underground à souhait, afin de défier les frontières sociales, explorer les tabous artistiques et donner une plateforme d’exposition spécialisée aux artistes canadiens de genre, et ils sont de plus en plus nombreux.

En effet, le film d’horreur à petit budget est un excellent tremplin pour les cinéastes de la nouvelle génération, et permet souvent, notamment grâce à un public très fidèle et presque toujours conquis d’avance, de se lancer et se faire un nom dans le milieu.

Cinéastes ontariens

C’est ce genre d’oeuvres, fréquemment crues et teintées d’humour noir ou de références à l’âge d’or, que présente Blood In The Snow. Pour cette édition, les cinéastes ontariens seront à l’honneur, la plupart des longs-métrages présentés venant en effet de la province.

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On pourra donc découvrir Save Yourself, cinquième film de Ryan M. Andrews (Black Eve), contant les déboires de cinq jeunes réalisatrices de film d’horreur, mises face à leurs fantasmes quand, en route vers Los Angeles pour présenter leur nouveau film, elles croiseront le chemin d’un savant fou ayant d’autres plans pour leur carrière.

Le Guelphois Chad Archibald (Antisocial) présentera également son cinquième long-métrage: BITE, aux réminiscences cronenbergiennes, et dont l’héroïne voit sa vie changer du tout au tout après une morsure d’insecte.

BITS 2015 aura également sa part de premières canadiennes et mondiales pour des premiers longs-métrages avec White Raven, de l’acteur/réalisateur Andrew Moxham (Hot Rod) où trois amis partis en camping dans une forêt profonde devront faire face à la crise de démence de leur quatrième camarade, transformant un idyllique voyage annuel en cauchemar de survie.

Mikey Mc Murran foulera le tapis rouge pour la première mondiale de Secret Santa, qui prend à revers les recettes des classiques slashers pour mettre un groupe d’étudiants en période d’examens à la merci d’un tueur sadique lors d’une soirée de noël à l’issue imprévue.

Le surnaturel répondra présent à l’appel avec The Dark Stranger, également premier long de Chris Trebilcock, qui nous emmènera dans le monde des nouvelles graphiques où une jeune artiste se retrouvera hantée par un de ses personnages et devra maitriser sa psychose avant que celle-ci ne la détruise.

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Farhope Tower, de l’actrice réalisatrice de Niagara Falls, April Mullen (History of Violence), ouvrira le festival avec une soirée dans une tour maléfique où nous suivrons cinq enquêteurs du paranormal en quête d’un contrat télévisuel, qui n’en attendaient pas tant!

Pour finir, Night Cries nous invitera dans un monde post-apocalyptique empli de mauvaises surprises, pour suivre la recherche obsessive d’un homme tentant de retrouver sa femme.

Extrémistes religieux

L’expérience ne manquera pas à l’appel avec la présence de Larry Kent (The Hamster Cage), vétéran, et souvent considéré comme le premier cinéaste indépendant canadien, dont le récent See Who Must Burn, au sujet sur les extrémistes religieux et leurs actes barbares qui ne manquera pas de rappeler l’actualité, aura sa première torontoise.

Le festival peut aussi s’enorgueillir du statut de tremplin pour jeunes réalisateurs, en offrant pas moins de quinze courts-métrages très variés et pr Worlds Biggest Book Store ovenant des quatre coins du pays.

Certains ouvriront les séances pour les longs-métrages, d’autres feront partie d’une séance spéciale courts le 28 novembre à 19h. Des ateliers de maquillage ou de promotion de films, ouverts à tous, seront également proposés (en anglais) dans le cadre du volet industrie du festival.

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Les cinéastes, ainsi que la plupart des actrices et acteurs des films, seront présents, et le côté très informel du festival les met très facilement à la disposition du public pour des questions ou conversations: un événement à ne pas manquer, donc, pour les admirateurs du genre!

Auteur

  • Zefred

    Cinéaste, musicien et journaliste à mes heures, je suis franco canadien torontois, épicurien notoire et toujours prêt pour de nouvelles aventures.

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