Mohammed Brihmi, juge de paix

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Publié 09/08/2011 par Gérard Lévesque

Depuis le 29 juillet 2011, la Cour de justice de l’Ontario a un nouveau juge de paix bilingue: Mohammed Brihmi.

Un juge de paix est un officier de justice qui a divers pouvoirs en droit criminel, comme ceux de délivrer des mandats, d’entendre des demandes de cautionnement et de présider des procès relatifs à des infractions provinciales ou à des violations de règlements municipaux. Les juges de paix sont nommés par le lieutenant-gouverneur en conseil sur recommandation du Procureur général.

Arrivé au Canada en 1981 après l’obtention d’une licence en sociologie, Mohammed Brihmi a poursuivi ses études supérieures avant d’intégrer les services de l’ONU pour deux missions à New York et en Arabie saoudite.

Il a travaillé pendant plus de 25 ans au service du public, œuvrant notamment auprès des communautés francophones. Il a exercé et enseigné dans les secteurs des sciences sociales, du développement des ressources humaines, de la gestion de projets et de la planification stratégique, en se consacrant aux problèmes affectant les communautés francophones, ainsi que les immigrants et les réfugiés. Il a notamment été conseiller scolaire et président du Conseil des écoles françaises de la communauté urbaine de Toronto.

Il a siégé au sein de plusieurs conseils et comités, comme le conseil d’administration de la «Toronto Foundation for Student Success». Dernièrement, il a exercé le rôle d’arbitre pour l’organisme qui réglemente les dentistes de l’Ontario. Outre son travail auprès des communautés francophones, il a également œuvré bénévolement au sein d’organismes desservant les réfugiés et les nouveaux arrivants des communautés marocaines et musulmanes-arabes, ainsi que les communautés ethniques.

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Dans le domaine de la justice et plus particulièrement des droits de la personne, il a une expérience particulière qui lui a permis d’appuyer l’instance équité et réconciliation marocaine mise en place en 2004 par le nouveau roi Mohammed VI. Il avait alors considéré que la démarche du roi était sincère et que le Maroc avait décidé de s’éloigner d’un régime policier pour viser le développement économique et social. Cette expérience a été mise en évidence lorsqu’il a accepté de devenir le personnage principal du documentaire Vérité et réconciliation, produit par Médiatique.

Dans ce film de Fadel Saleh, on apprend qu’à l’âge de 18 ans, Mohammed Brihmi est arrêté par la police. Il milite alors pour la démocratie, un combat plus que risqué sous le régime de fer du roi Hassan II. Les yeux bandés, les mains menottées, le jeune militant passera cinq mois en captivité, pendant lesquels il sera torturé.

La Loi sur les juges de paix:

www.e-laws.gov.on.ca/html/statutes/french/elaws_statutes_90j04_f.htm

Auteur

  • Gérard Lévesque

    Avocat et notaire depuis 1988, ex-directeur général de l'Association des juristes d'expression française de l'Ontario. Souvent impliqué dans des causes portant sur les droits linguistiques. Correspondant de l-express.ca, votre destination pour profiter au maximum de Toronto.

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