La fourrure se refait une beauté

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Publié 01/02/2013 par Rita Devlin Marier (La Presse Canadienne)

à 11h20 HNE, 1er février 2013.

MONTRÉAL – La fourrure, réservée aux longs manteaux portés par grand-maman? Ce n’est plus du tout vrai.

Aujourd’hui, les manteaux légués en héritage ou dénichés dans les friperies sont sortis des «boules à mite» et reconvertis, remodelés, découpés en bandeaux, cols, cache-oreilles et chapeaux modernes ou tout simplement portés tels quels par celles — et même ceux — qui en assument le style.

Stéphanie Bingham, co-propriétaire de la boutique La Founderie à Montréal, est une témoin de première ligne du regain d’intérêt pour la fourrure usagée. Selon elle, la tendance est revenue il y a cinq ou six ans et est devenue encore plus forte au cours des deux dernières années.

Cet hiver, les cols, chapeaux et autres accessoires de fourrure se sont envolés de ses étagères sitôt les premiers flocons tombés.

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«Je pense que c’est plus facile d’incorporer un petit morceau de fourrure dans sa garde-robe que de porter un manteau au complet. Il y a encore quelque chose qui résonne chez les jeunes filles qu’un grand manteau de fourrure, nous fait penser peut-être trop à notre grand-mère, mais ça aussi ça revient», explique-t-elle.

La mode des vêtements d’occasion a insufflé un vent de renouveau à la fourrure dès le début années 2000, raconte Teresa Éloy, du Conseil canadien de la fourrure.

«Ça a contribué à cette idée que nous pouvons nous approprier la fourrure et développer notre propre style, qui n’est pas le style de ma grand-mère, ni le style madame, c’est quelque chose de nouveau parce que c’était une fourrure usagée que l’on peut interpréter comme on veut», raconte-t-elle.

Elle cite par exemple la griffe québécoise Harricana, qui s’est fait une spécialité de recycler les vieux manteaux de fourrure pour les transformer en chapeaux et vestes au look plus actuel.

Les raisons de ce nouvel engouement pour la fourrure sont incertaines, raconte Mme Bingham. Le port d’une fourrure usagée élimine peut-être le problème éthique posé par l’achat d’une fourrure neuve, croit-elle. Chose certaine, note-t-elle, sa clientèle est plus préoccupée par le look que par la nature de la bête.

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Fourrure pour hommes

Les jeunes femmes ne sont pas les seules à succomber à la fourrure. Le style vintage a fait en sorte que les hommes se sont eux aussi tournés vers la matière, raconte Mme Bingham.

Teresa Éloy note également que les blousons sport ont «amené les hommes à accepter la fourrure à nouveau», même si le blouson sport avec un capuchon en fourrure reste différent d’un manteau de fourrure complet.

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