Venezuela: on présage une campagne présidentielle acrimonieuse

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Publié 12/03/2013 par Vivian Sequera (The Associated Press)

à 02h55 HAE, le 11 mars 2013.

CARACAS, Venezuela – Le leader de l’opposition vénézuélienne Henrique Capriles se présentera pour succéder à Hugo Chavez à l’élection du 14 avril, choisissant ainsi d’affronter le candidat choisi par le défunt président.

Lors de son annonce, dimanche soir, M. Capriles a accusé son adversaire, l’ancien vice-président et président intérimaire Nicolas Maduro, d’utiliser le corps de M. Chavez comme un outil politique dans le cadre de la campagne. M. Maduro a été choisi par M. Chavez pour lui succéder.

M. Capriles a également laissé entendre que le leadership militaire «lui faisait honte» en raison de son appui public à M. Maduro, bien que la constitution interdise à l’armée de prendre parti.

«Ne vous trompez pas en pensant que vous êtes les bons et nous, les méchants», a déclaré au gouvernement le politicien âgé de 40 ans. «Non, vous n’êtes pas meilleurs que nous. Je ne joue pas avec la mort. Je ne joue pas avec la douleur.»

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M. Capriles, qui gouverne le plus grand État du pays, a également admis que les probabilités d’une victoire étaient minces contre un candidat disposant de vastes ressources publiques et qui, a-t-il affirmé, bénéficie du soutien de la commission électorale nationale.

Dans certains quartiers de la capitale Caracas, des gens ont tiré des feux d’artifice, lancé des cris et fait résonner des klaxons alors que M. Capriles annonçait qu’il se présentait.

Le candidat a également décrit les principaux thèmes de sa campagne, critiquant les hauts niveaux de criminalité et de pauvreté, ainsi que la décision gouvernementale de dévaluer la monnaie de plus de 30 pour cent.

Le président de l’Assemblée nationale Diosdado Cabello a expédié une réponse sur son compte Twitter.

«M. Capriles, vous vous êtes attaqué à Chavez et avec l’amour profond que ressent le peuple pour le commandant de la mère patrie, vous avez lancé une déclaration de guerre.»

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Un portrait d’Hugo Chavez accroché derrière lui, Nicolas Maduro est apparu à la télévision après le discours de M. Capriles pour répondre à celui qu’il qualifie de «misérable candidat perdant» qui a déshonoré le défunt président. Il a traité son adversaire de «fasciste» tentant de provoquer des violences et un coup d’État.

«Nous rejetons une infamie qui vous tentez de créer et les mots que vous avez dits à propos de l’image pure du commandant Chavez. Assez de ces insultes, monsieur!»

La commission électorale nationale a déterminé que la présidentielle serait tenue le 14 avril, la campagne officielle ne devant débuter que 12 jours seulement avant cette date.

M. Maduro a déjà fait savoir qu’il se présentera sous la bannière du parti socialiste de M. Chavez. Dimanche, il a obtenu l’appui du petit parti communiste national. Il devrait remplir les documents officiels lundi.

Lors de son discours d’acceptation, M. Maduro a insisté sur le fait qu’il se présentait par loyauté envers M. Chavez, et non pas par vanité ou ambition personnelle.

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Les analystes prévoient qu’au cours des cinq prochaines semaines, la rhétorique violente et acrimonieuse qui a débuté même avant la mort de M. Chavez se multipliera.

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