Université de Hearst: pas d’inquiétude… pour l’instant

Un édifice de la petite Université de Hearst (une centaine d'étudiants), la seule université de langue française en Ontario.
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Publié 14/12/2018 par Maël Bisson

Le 6 décembre, l’Université de Hearst apprenait que la pérennité de l’établissement avait fait l’objet d’une rencontre ministérielle le 31 aout dernier.

Dans un communiqué, le recteur Luc Bussières indique n’en être aucunement étonné, bien qu’il n’avait pas été tenu au courant de cette rencontre. Après tout, le gouvernement de Doug Ford ne s’est pas caché quant à ses intentions de revisiter les finances publiques.

Par conséquent, «l’ensemble des établissements postsecondaires francophones et anglophones est soumis à cet exercice, tout comme d’autres services financés par la province.»

Le Nord
Le recteur de l’Université de Hearst, Luc Bussières. (Photo: Université de Hearst.)

«Malgré des inquiétudes légitimes dans le contexte de la crise actuelle dans la francophonie ontarienne», lit-on dans le communiqué, «l’Université de Hearst a toujours été sûre que la place qu’elle occupe dans cette communauté serait reconnue et confirmée.»

Le communiqué fait aussi part des succès de l’établissement tels que l’augmentation notable du nombre d’étudiants et la diminution substantielle du cout moyen par étudiant.

Concernant les craintes, l’UdeH obtenait, le 6 décembre en matinée, une confirmation de la ministre des Affaires francophone, Caroline Mulroney, que «l’établissement n’a fait l’objet que d’un examen de routine et que le dossier est clos».

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Promesse faite, promesse brisée

Au cours de sa campagne électorale, en mai-juin, Doug Ford a été catégorique: l’Université de l’Ontario français verrait le jour. Le 15 novembre, le gouvernement revenait sur ses pas et abolissait le projet.

Maintenant, que la ministre Mulroney a confirmé que le dossier est clos, M. Bussières estime que l’institution est en attente.

Pas pour cette année

«Mon interprétation à partir des questions que j’ai posées, c’est qu’il y a deux semaines, lors du fameux jeudi noir, il y a eu l’énoncé économique», explique le recteur de l’UdeH. «Dans cet énoncé, notre nom (Université de Hearst) n’est pas sorti. On se demandait si ça voulait dire qu’on avait échappé au couperet pour cette année. La réponse qu’on obtient aujourd’hui après toute cette période d’incertitude là, c’est qu’effectivement, on n’a pas à s’inquiéter pour cette année.»

«Cela étant dit, le premier ministre et son entourage, les gens au ministère, nous répètent régulièrement “il va falloir que les Ontariens fassent des sacrifices dans tous les secteurs […] pour essayer d’équilibrer le budget et ramener le déficit à une taille plus raisonnable.”  Ce que moi je comprends pour notre institution, c’est qu’il reste à voir venir le budget du mois de mars. À ce budget, je serais très étonné que tout le monde ne soit pas touché.»

Un événement à l’Université de Hearst.

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