Une Franco-Torontoise championne de danse irlandaise

Camille Slaght s'amuse avec son trophée des championnats de l’Est du Canada 2015 (Photo: Olivia Hynes)
Partagez
Tweetez
Envoyez

Publié 30/10/2017 par Laurie Humbert

Camille Slaght, une étudiante de 22 ans en littérature française et en sciences politiques au Collège Glendon de l’Université York, vient de remporter le premier prix aux championnats d’Écosse de danse irlandaise – le plus prestigieux depuis qu’elle participe à de telles compétitions.

La vie de Camille est loin de ressembler à celle d’une étudiante ordinaire: beaucoup de ses devoirs sont rédigés dans des hôtels, des trains ou en voiture, accusant le contrecoup des décalages horaires.

Le 11 novembre, elle partira à l’assaut du championnat de l’Est du Canada, à l’hôtel Sheraton de Toronto, dans le but d’y remporter le premier prix pour la seconde fois de sa (jeune) carrière.

Camille sur la première place du podium en Ecosse, 2017
Camille sur la première place du podium aux Championnats d’Ecosse, 2017

De petite fille passionnée à jeune championne

C’est à l’âge de 9 ans que Camille découvre la danse irlandaise lors d’un spectacle de talent de son école primaire, Gabrielle-Roy. Elle commence aussitôt à prendre des cours.

Au cours de son baccalauréat, Camille a eu l’opportunité de représenter son école de danse et le Canada lors de compétitions dans de grandes villes américaines comme Boston, Los Angeles, Chicago et New York, mais aussi en Europe, à Dublin, Belfast, Glasgow et Londres.

Publicité

Pour la huitième fois, Camille est sélectionnée aux Championnats mondiaux, auxquels son meilleur classement était la 11e place en 2015. En avril prochain, ils se dérouleront à Glasgow et la jeune étudiante espère être dans le top 5.

Costumes scintillants et musique celtique

«La danse irlandaise se concentre sur le mouvement rapide des jambes et des pieds», explique la jeune femme à L’Express. «C’est pourquoi les costumes que l’on porte sont courts, pour qu’on puisse bien voir les jambes.»

Tous les costumes sont fabriqués en Irlande, sur mesure, et personnalisés pour chaque danseuse, donc chaque modèle est unique. S’ils scintillent, ce sont grâce aux cristaux Swarosvki cousus à même le tissu «pour attirer l’attention des juges», nous explique Camille.

La danse irlandaise se pratique sur une musique celtique traditionnelle. Accordéon, piano, parfois même violon, résonnent entre les mains de musiciens jouant en direct lors des compétitions.

Camille en costume traditionnel de danse irlandaise
Camille en costume traditionnel de danse irlandaise

Une danse en évolution

C’est le spectacle Riverdance, créé en 1994, qui a popularisé la danse irlandaise dans le monde.

Publicité

En 20 ans, nous confie Camille, beaucoup de choses ont évolué: «Les costumes sont devenus beaucoup plus chers et éclatants. La danse en elle même a évolué, maintenant, il faut démontrer qu’on sait bien utiliser la scène en se déplaçant très vite et très aisément d’un endroit à l’autre, quand avant, peu d’espace était utilisé. Le degré du croisement des pieds et la hauteur des jambes exigée ont aussi beaucoup augmenté.»

Des sacrifices

Camille le reconnaît, sa passion pour la danse irlandaise exige de sa part beaucoup de sacrifices en terme d’argent et de temps. Achat des costumes, temps passés sur la route pour les compétitions, temps passé en répétitions… «J’ai dû apprendre à étudier dans des situations moins qu’idéales.»

Aux récents championnats d’Écosse, elle était tenue par le temps. «J’ai seulement pu rester trois jours à Glasgow puisque je ne voulais pas manquer de cours à l’université. J’étais un peu nerveuse puisque ça ne m’a pas donné beaucoup de temps pour m’ajuster au décalage horaire, mais heureusement, avec un peu de caféine, tout s’est très bien passé!»

La danse irlandaise dans le monde

D’après Camille, il y a évidemment une grande concentration d’écoles de danse irlandaise en Irlande, en Angleterre et en Écosse, mais il y aussi plusieurs écoles au Canada et aux États-Unis.

Publicité

L’école de Camille est Butler Fearon O’Connor, et a des studios à Toronto et en Californie. Selon la jeune femme, il y a plus d’une douzaine d’écoles de danse dans la région de l’Est du Canada.

Camille Slaght
Camille Slaght

Auteur

Partagez
Tweetez
Envoyez
Publicité

Pour la meilleur expérience sur ce site, veuillez activer Javascript dans votre navigateur