Une ex de Trudeau vise la direction du Parti libéral

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Publié 28/06/2012 par Joan Bryden (La Presse Canadienne)

à 23h02 HAE, le 27 juin 2012.

OTTAWA – Les libéraux fédéraux désirant faire renaître les temps glorieux de la «Trudeaumanie» pourraient faire face à un choix entre le fils aîné de Pierre-Elliott Trudeau et la mère de la seule fille de l’ancien premier ministre, dans la prochaine course à la direction du parti.

Justin Trudeau reconsidère fortement sa décision initiale de ne pas entrer dans la course à la chefferie du Parti libéral du Canada (PLC).

Mais Deborah Coyne, une ancienne flamme de Pierre-Elliot Trudeau, n’attend pas que le député quadragénaire de Montréal se fasse une idée. Elle plonge dès maintenant.

«Nos familles ont toujours été très éloignées, alors je n’ai pas parlé à Justin Trudeau», a dit Mme Coyne en entrevue à La Presse Canadienne, affirmant lui «souhaiter le meilleur» indépendamment de la décision qu’il prendra.

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«Si nous devions nous retrouver ensemble dans la course au leadership, je n’y vois rien d’embarrassant. Je crois que c’est merveilleux.»

Mme Coyne a fait valoir que plus il y aura de gens amenant «différentes perspectives, différentes suggestions sur l’avenir du pays, différentes idées pour reconstruire le parti, mieux ce sera».

Mme Coyne, qui est âgée de 57 ans, est la mère de Sarah, la seule fille de l’ex-premier ministre Trudeau, et donc la demi-soeur du député Justin Trudeau.

Mme Coyne vit à Toronto. Elle a déjà été candidate contre l’ancien chef du NPD, Jack Layton, dans Broadview-Danforth. Elle est la nièce de James Coyne, qui fut gouverneur de la Banque du Canada. Sa fille Sarah, qui est étudiante à l’Université de la Pennsylvanie, ne s’impliquera pas dans la campagne à la direction du PLC, selon sa mère.

Alors que Justin Trudeau devrait faire figure de favori s’il décide de plonger dans la course, Mme Coyne reconnaît qu’elle ne fait pas figure de favorite.

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Mais elle dit entrer dans la course car elle estime que les Canadiens en ont assez de la politique partisane polarisatrice, et que cela offre une occasion en or au PLC de surgir de son statut actuel de troisième parti à Ottawa comme la formation de grands principes sur des questions importantes de politiques publiques.

«Je plonge afin de m’assurer que la campagne sera basée sur des idées. J’estime avoir une vision et un programme qui résonnera pour bon nombre de Canadiens», a-t-elle argué.

Mme Coyne est avocate, constitutionnaliste, auteure et professeure d’université. Dans le passé, elle a manifesté une vive opposition aux accords du lac Meech et de Charlottetown, tout comme Pierre-Elliott Trudeau l’avait fait. Elle a d’ailleurs travaillé pour le premier ministre terre-neuvien Clyde Wells, lui aussi opposé à Meech.

Elle n’hésite pas à défendre l’entente de Pierre-Elliott Trudeau de 1982 sur le rapatriement de la constitution et la Charte des droits, maintenant que les leaders fédéraux se doivent de «saisir toutes les occasions» de contrer la fausse prétention que le Québec avait été «exclu» de l’entente.

Sur son site de campagne, Mme Coyne appelle notamment à la mise en place d’une taxe sur le carbone et l’élargissement des pouvoirs du Conseil canadien de la santé afin de faciliter les consensus sur les normes nationales, incluant le meilleur mariage entre les services publics et privés.

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La course à la direction du Parti libéral du Canada ne sera pas officiellement lancée avant novembre prochain. Jusqu’ici, une seule personne a manifesté de l’intérêt: Shane Geschiere, un paramédic du Manitoba âgé de 32 ans, sans expérience politique. Les observateurs de la scène politique mentionnent aussi l’ex-candidate Martha Hall-Findlay, qui s’est récemment prononcée contre les tarifs et les quotas protégeant la volaille et les produits laitiers.

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