Théâtre francophone au Canada: prestigieux prix de formation pour Natalie Feheregyhazi

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Publié 03/06/2014 par François Bergeron

C’est la Franco-Torontoise Natalie Feheregyhazi qui a reçu cette année le Prix Formation du Ministère de la Culture de l’Ontario, d’une valeur de 5 000 $, remis par la Fondation pour l’avancement du théâtre francophone au Canada dans le cadre du Carrefour international de théâtre qui avait lieu à Québec dimanche.

C’est la directrice artistique du Cercle Molière, de Saint-Boniface, au Manitoba, Geneviève Pelletier, qui lui a remis la bourse au nom de la Fondation.

Originaire de Saskatoon, Natalie Feheregyhazi est fondatrice et directrice artistique du théâtre Apuka à Toronto.
Apuka signifie «père» en hongrois, nom qu’elle a choisi pour rendre hommage à son père Tibor Feheregyhazi, qui a dirigé le Persephone Theatre de Saskatoon de 1982 à 2007, «et à tous les dramaturges qui m’ont précédée», a-t-elle expliqué en entrevue à L’Express.

Cette comédienne, metteure en scène, dramaturge et directrice de production est une ancienne étudiante en immersion française, mais les trois productions qu’elle a montées à Toronto jusqu’à présent étaient en anglais: Frankie and Johnny in the clair de lune dans un loft du quartier Leslieville; une adaptation de La duchesse de Langeais d’après la pièce de Michel Tremblay, en divisant le personnage principal en trois; et Lady Julie, d’après Strindberg, dans le sous-sol de la maison historique Campbell.

«Apuka veut amener le théâtre dans des lieux inusités», dit-elle. C’est sa marque de commerce.
Natalie a complété, il y a quelques années, une formation en jeu au Cours Florent, à Paris, mais c’est plus récemment, après avoir été appelée à jouer en français au Cercle Molière, qu’elle a «repris confiance» en ses capacités bilingues.

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Elle aspire désormais à pratiquer le théâtre en français et en anglais à Toronto («et dans tout le pays»). Elle développe d’ailleurs présentement une pièce à quatre personnages sur les francophones de l’Ouest canadien. «Le français canadien, le français parisien et le franglais s’y côtoieront.»

Elle vise à éveiller les gens à cette réalité linguistique unique, ainsi qu’à l’importance de lutter pour la survie de la francophonie dans l’Ouest canadien. Cet automne, cependant, elle s’envolera pour Paris suivre une formation d’un an en mise en scène, grâce à la bourse remportée cette semaine.

Créée en 1998, la Fondation pour l’avancement du théâtre francophone au Canada, présidée par Jean-Daniel Lafond, a pour mission d’appuyer le développement du milieu théâtral francophone en situation minoritaire.

La Fondation a récompensé cette année huit artistes:

Au plan national, Prix national d’excellence RBC pour un artiste émergent: Ludger Beaulieu (Moncton); et Prix du Centre des écritures dramatiques Wallonie-Bruxelles: David Baudemont (Saskatoon).

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En Ontario, outre Natalie Feheregyhazi, Sarah Migneron (Ottawa) a remporté le Prix Création du Ministère de la Culture de l’Ontario.

En Acadie, Prix Banque Nationale: Isabelle Bartkowiak (Moncton); Prix Viola Léger: Joannie Thomas (Moncton); Prix spécial Suzanne-Cyr: Ludger Beaulieu (Moncton).

Dans l’Ouest, Prix Power Corporation du Canada: Jean-Philippe Deneault (Saskatoon); Prix Roland Mahé-Banque Nationale: Émilie Leclerc (Vancouver).

Auteur

  • François Bergeron

    Rédacteur en chef de l-express.ca. Plus de 40 ans d'expérience en journalisme et en édition de médias papier et web, en français et en anglais. Formation en sciences-politiques. Intéressé à toute l'actualité et aux grands enjeux modernes.

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