Surveiller les cultures du haut des airs

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Norm Lamothe et un de ses drones.
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Publié 31/01/2018 par Jane Robinson

Ce qui ne devait être au départ qu’un simple retour à la ferme familiale pour Norm Lamothe s’est transformé en une avancée importante sur le plan des techniques de surveillance des cultures.

M. Lamothe a abandonné une carrière de dix ans dans l’industrie aéronautique pour devenir l’exploitant de sixième génération d’une ferme familiale située près de Peterborough.

En 2015, encouragé par un voisin, il a acheté son premier véhicule aérien sans pilote (UAV) ou drone. Il avait alors déjà convaincu un petit groupe de producteurs de la région de faire survoler un bloc de parcelles au moyen de la nouvelle technologie et de partager le risque d’investissement.

Économies et rendement

«Nous avons rapidement entrevu les possibilités d’économies d’argent et de hausses de rendement pour les producteurs qui feraient appel à nous pour faire cartographier leurs champs à la recherche de zones soumises à des agents agresseurs», explique M. Lamothe.

La nouvelle s’est répandue à une vitesse folle. M. Lamothe avait déjà commencé à étendre ses activités à l’ensemble de l’Ontario lorsqu’une rencontre fortuite avec David MacMillan a propulsé aux sommets sa toute jeune entreprise.

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M. MacMillan travaillait pour une société minière appelée Deveron qui cherchait elle aussi à prendre de l’expansion dans le secteur de l’imagerie par drone.

15 pilotes

Les deux hommes ont créé Deveron UAS. Avec ses 15 pilotes et leurs drones, l’entreprise fournit des services de surveillance aérienne aux producteurs de l’Alberta, des provinces maritimes et même de certaines régions des États-Unis.

«Nous pouvons survoler 100 acres en 20 minutes. Les renseignements recueillis sont plus précis que ceux obtenus en parcourant les rangées, car nous avons une vue d’ensemble du champ», explique M. Lamothe. «Nous mesurons les agents agresseurs à l’aide d’une imagerie multispectrale, ce qui nous permet de voir des choses que nous ne pouvons pas voir à l’œil nu.»

Grâce à l’information tirée des images saisies par drone, les agronomes et les dépisteurs sur le terrain peuvent se concentrer sur les zones où les plantes sont soumises aux agresseurs les plus importants, puis formuler des recommandations et proposer des modifications sur la fertilité, la pression exercée par les ravageurs ou les maladies et même l’utilisation de l’eau.

Épandage d’engrais

La technologie se prête à l’épandage d’engrais à taux variable. C’est d’alleurs là, selon M. Lamothe, où les producteurs de maïs et de blé obtiennent le meilleur rendement du capital investi.

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«Nous survolons un champ, prenons une image et une ordonnance est rédigée à partir des images saisies.»

Le producteur applique ensuite juste ce qu’il faut d’azote dans les différentes parties du champ. Dans les cultures maraîchères à grande valeur ajoutée, le rendement du capital investi est similaire en ce qui concerne la fertilité ainsi que la détection d’infestations par les ravageurs et d’éclosions de maladies.

Stockage des données

Deveron s’est récemment associé à The Climate Corp pour offrir aux producteurs une nouvelle option quant à la méthode et au lieu de stockage des données générées par l’imagerie par drone.

«L’efficience deviendra une nécessité dans les exploitations agricoles qui prennent de l’expansion et qui ont du mal à dénicher du personnel et à le conserver», conclut M. Lamothe.

«La technologie d’imagerie par drones jouera un rôle important en permettant aux producteurs de prendre des décisions éclairées qui les aideront à produire plus d’aliments sur de moins grandes superficies.»

Auteur

  • Jane Robinson

    Journaliste à l'agence AgInnovation Ontario, basée à Guelph: nouvelles et reportages sur l’innovation agricole et le développement du milieu rural.

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