Se vacciner contre la grippe… ou pas?

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Publié 04/11/2014 par Aurélie Resch

Sujet à polémique, le vaccin contre la grippe partage les Canadiens. Doit-on ou non se prémunir contre le virus de la grippe par injection? La question est de saison.

Les réticents au vaccin contre la grippe invoquent la non-nécessité de l’acte. Si l’on est une personne bien portante, on devrait laisser son corps se charger de fabriquer tout seul des anticorps à la maladie et se débrouiller pour faire face à la grippe.

Dans la plupart des cas, chaque année, les non-vaccinés passent d’ailleurs à travers l’épidémie. Et si par malchance, ils attrapent la grippe, ils restent alités une semaine et reprennent ensuite le cours de leur vie normalement, leur corps ayant construit naturellement ses défenses.

Les effets secondaires sont souvent mis en avant pour les détracteurs du vaccin. Ils existent. Ils sont minimes la plupart du temps, graves dans de rares cas. Comme tout traitement, il y a le pour et le contre.

Par ailleurs, comme pour toute infection, il n’est pas recommandable, sauf avis contraire du médecin, de se précipiter sur le premier médicament venu. En agissant de la sorte, on ne stimule plus son système immunitaire, on ne lui laisse plus la possibilité de se fabriquer les défenses naturelles nécessaires et on contribue au contraire à l’affaiblir.

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Pour les circonspects, le manque de recul sur les risques de l’injection annuelle du vaccin contre la grippe fait pencher la balance en faveur de l’abstention absolue. Qui nous dit, que ce qui nous «protège» aujourd’hui, n’aura pas d’effets néfastes sur notre corps dans quelques années? Cette injection n’est pas anodine, feront remarquer certains, puisqu’elle n’est pas recommandée aux femmes enceintes et aux bébés de moins de six mois.

Pour les médecins, il est impératif de vacciner les personnes âgées contre la grippe.

Chaque année, l’épidémie fait des victimes dans cette couche de la population. Il est par ailleurs fortement recommandé à tout individu âgé de plus de six mois de se faire vacciner.
Seules les personnes réagissant excessivement à l’albumine (puisque les vaccins sont développés dans des œufs) ou souffrant de conditions très particulières doivent considérer la question et en discuter avec leur praticien.

Il n’y a pas de risques d’accoutumance. Le virus mutant chaque année, de nouveaux vaccins sont préparés chaque fois. Les risques qu’on pourrait lui imputer sont rigoureusement étudiés par l’Organisation mondiale de la santé.

La durée de protection dure six mois et il faut compter quinze jours avant que le vaccin ne soit efficace.

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Les défenseurs du vaccin signalent aussi que se vacciner c’est se protéger et protéger les autres. La grippe étant contagieuse, réduire le nombre de porteurs (et donc de transmetteurs) joue un rôle important sur la santé collective.

Se vacciner prévient également les complications liées à la grippe (pneumonie bactérienne, syndrome de détresse respiratoire, complications neurologiques…), très désagréables, graves et parfois fatales. Attention particulièrement aux sujets affaiblis par l’âge ou une autre maladie.

Question personnelle assurément. De mon côté, j’ai vécu un certain temps sans vaccination. Puis, deux fois terrassée par la grippe en même temps que mes trois enfants, je me suis décidée à prendre les mesures qui s’imposent.

Pour ma famille, pour moi et pour les autres, je me vaccine.

Auteur

  • Aurélie Resch

    Chroniqueuse voyages. Écrivaine, journaliste, scénariste. Collabore à diverses revues culturelles. Réalise des documentaires pour des télévisions francophones. Anime des ateliers d’écriture dans les écoles, les salons du livre et les centres culturels.

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