Santé mentale: premiers soins et autres ressources

Puisqu’elle touche un Canadien sur cinq, la maladie mentale ne peut plus être ignorée. Sauriez-vous la reconnaitre? Sauriez-vous même intervenir? Voici quelques pistes.
Partagez
Tweetez
Envoyez

Publié 31/01/2019 par André Magny

Puisqu’elle touche un Canadien sur cinq, la maladie mentale ne peut plus être ignorée. Si ce n’est pas vous, elle pourrait bien s’attaquer à la personne qui partage votre vie, votre enfant, vos parents, vos amis. Sauriez-vous la reconnaître? Sauriez-vous intervenir?


Anorexie

C’est l’histoire de parents qui avaient deux filles. Des jumelles. Pendant plusieurs années, l’une d’elles est aux prises avec l’anorexie. Elle tombe sous la barre des 50 kg. Dramatique.

À force d’intervention du corps médical, de thérapie, la jeune fille réussit à prendre le contrôle sur sa petite voix intérieure, qui la rendait coupable de manger. Elle prend du mieux. Les parents peuvent respirer un peu. Mais pas longtemps. C’est maintenant autour de sa sœur d’être anorexique.

Désarroi, impuissance, colère, découragement, autant de réactions qui peuvent survenir lorsqu’un de nos proches est atteint de troubles bipolaires, de dépressions, de troubles obsessionnels compulsifs (TOC) voire d’un stress posttraumatique.

Il y a cependant des ressources. Même chez les francophones en situation minoritaire.

Publicité

Consciente que «les barrières linguistiques diminuent le recours à des services de santé préventif» et «augmentent la probabilité d’erreur dans les diagnostics et les traitements», la Société santé en français (SSF) a développé divers programmes de sensibilisation auprès de différentes communautés franco-canadiennes.

Par exemple, en Saskatchewan, le Réseau santé en français de la Saskatchewan a formé un réseau d’interprètes et de travailleurs de la santé dans la collectivité.

Premiers soins

Tout comme il existe des cours de formation pour réanimer quelqu’un en cas de noyade, par exemple, la maladie mentale a aussi ses cours de premiers soins. Si quelqu’un se foule une cheville, il est possible de parier que vous saurez quoi faire, mais face à une crise de panique, le pari est sans doute plus difficile à relever.

Les premiers soins en santé mentale (PSSM) visent à fournir les aptitudes et connaissances nécessaires pour aider les gens à mieux gérer les problèmes de santé mentale qu’ils ont ou qu’ils pourraient développer. Mis sur pied par la Commission de la santé mentale du Canada il y a moins de dix ans, les cours desservent tant les francophones que les Premières Nations.

Publicité

Sur les six cours proposés, trois sont offerts en français dont un cours de base portant sur quatre troubles de santé mentale fréquents, à savoir les problèmes liés à la consommation de substances, à l’humeur, à l’anxiété et aux traumatismes et les troubles psychotiques.

Selon Amy Fogarty de la Commission de la santé mentale du Canada, «plus de 350 000 personnes au Canada ont participé aux formations Premiers soins en santé mentale depuis 2007».

D’autres initiatives

Aux côtés d’initiatives privées comme le désormais célèbre Bell cause pour la cause (30 janvier), il existe aussi diverses ressources.

L’Université de Moncton propose aux étudiants du doctorat en psychologie une bourse de 2500 $ de la fondation Mindcare pour répondre au besoin croissant de ressources humaines en matière de santé mentale.

De son côté, la Fondation Gaulin, bien que basée au Québec, a pour mission d’appuyer et de promouvoir l’avancement d’étudiants vivant avec une maladie mentale, peu importe leur lieu de résidence.

Publicité

Enfin, il est possible que vous soyez sollicités par les divers évènements Mardi, je donne; il s’agit d’un mouvement global de collectes de fonds pour divers sujets, dont la maladie mentale.

Des ressource

• Consultez le Guide en santé mentale du Réseau Santé – Nouvelle-Écosse pour mieux faire comprendre la santé mentale et les dépendances.

• Visitez les pages consacrées à la santé mentale de l’Hôpital Montfort.

• Visitez la clinique de santé mentale du Centre hospitalier pour enfants de l’est de l’Ontario.

Auteur

  • André Magny

    Journaliste à Francopresse, le média d’information numérique au service des identités multiples de la francophonie canadienne, qui gère son propre réseau de journalistes et travaille de concert avec le réseau de l'Association de la presse francophone.

Partagez
Tweetez
Envoyez
Publicité

Pour la meilleur expérience sur ce site, veuillez activer Javascript dans votre navigateur