Rencontre avec Harper mardi: les chefs autochtones veulent un plan

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Publié 19/01/2012 par Heather Scoffield (La Presse Canadienne)

à 17h09 HNE, le 19 janvier 2012.

OTTAWA – Les chefs autochtones canadiens veulent s’entendre avec Ottawa sur un échéancier qui prévoirait des améliorations concrètes des conditions de vie des Premières Nations, possiblement dans l’année.

Les représentants tiendront un premier sommet avec le premier ministre Stephen Harper mardi prochain, faisant culminer des années de discussions en coulisses.

M. Harper tente de faire baisser les attentes liées à la réunion, en faisant valoir qu’un plan progressif serait plus efficace. Mais ses conseillers affirment qu’il souhaite aussi établir un plan qui créerait des résultats concrets sur une certaine période de temps définie.

«Nous voulons conclure la réunion avec un plan vraiment concret que nous pouvons mettre en place», a affirmé un important conseiller de M. Harper.

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Les chefs autochtones ont beaucoup d’espoir de voir Ottawa adopter une approche en deux temps qui pourrait solutionner des crises à court terme — peut-être dans les six mois —, et aussi ouvrir la voie à un changement fondamental des relations entre Ottawa et les Premières Nations, dans une fenêtre de 12 à 18 mois.

«Il s’agira d’un jour historique», a affirmé Isadore Day, chef de la nation de Serpent River, située près de Sudbury, en Ontario. «Ce sera une rencontre historique. Il devra y avoir des résultats historiques, des résultats dont on se souviendra en raison de leurs effets concrets.»

Les défis immédiats qui seront portés à l’attention de M. Harper pourraient inclure le financement des programmes de logement, les prestations gouvernementales destinées aux enfants, l’éducation et l’accès à l’eau potable.

Les enjeux à long terme comprennent la reconnaissance des droits découlant des traités, la création de revenus fiscaux plus stables, le développement économique, la transparence financière et l’accélération des discussions autour des revendications territoriales.

Le problème réside dans les solutions à apporter aux problèmes immédiats de certaines communautés.

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«La solution ne peut se réduire à verser plus d’argent dans un système qui aura toujours besoin de plus d’argent», a fait valoir un fonctionnaire.

Stephen Harper a laissé entendre à de nombreuses reprises que la réunion ne «révolutionnera» pas les relations entre autochtones et gouvernement fédéral à coup d’annonces grandioses ou de millions de dollars.

Alors qu’un poignée d’enjeux ont fait l’objet d’accords préalables, les chefs pourront aussi aborder toute question qui leur semble pertinente, en se rendant à Ottawa ou encore par vidéoconférence.

Quelque 175 représentants des Premières Nations se trouveront dans la même pièce que Stephen Harper pendant une poignée d’heures, avant de se diviser en comités de discussion sur des enjeux spécifiques. Quelque 12 ministres participeront à l’événement, avec une dizaine de fonctionnaires de différents ministères.

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