Quel bilan pour l’immobilier en 2018?

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Publié 08/01/2019 par Laurence Jollivet

Le nombre total de transactions immobilières en 2018 pour le Grand Toronto s’est établi à 77 426, en retrait de 16,1% par rapport à l’année 2017, selon le Toronto Real Estate Board (TREB).

Le marché a également enregistré une baisse significative du nombre de nouvelles annonces, passant de 178 489 en 2017 à 155 823 en 2018.

La moyenne des prix de vente pour le Grand Toronto a été de 787 300 $, tous logements confondus. Cela représente une baisse de 4,3% par rapport à la moyenne des prix de l’année 2017.

Baisse des prix dans la région de York

La plus forte baisse des prix s’est située dans la région de York (-13,50%). Le prix moyen d’achat de Markham s’est établi à 913 105 $, celui de Richmond Hill à 999 639 $ et Vaughan à 976 174 $.

Ensuite viennent les régions de Simcoe, Halton et Durham, enregistrant respectivement une baisse de 6,91%, 6,15% et 5,43%. Un logement a coûté ainsi en moyenne 611 628 $ dans le comté de Simcoe, 852 935 $ dans la région d’Halton, et 593 902 $ dans la région de Durham.

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Le prix moyen dans la région de Peel a seulement baissé de 1,28%, s’établissant à 713 214 $.

En fait, seulement deux régions sur les sept qui composent le Grand Toronto ont tiré leur épingle du jeu. La région d’Orangeville a enregistré une hausse moyenne des prix de +2,89% (541 420 $) et le prix moyen de la ville de Toronto a été quasi-stable (+0,15% – 835 422 $).

Les condos ont le vent en poupe

Il est intéressant de noter que l’Ouest de Toronto a enregistré une hausse des prix (+3,57%) tandis que le centre et l’Est de Toronto ont vu leurs prix moyens légèrement baisser.

À noter que le prix moyen de la ville de Toronto est plus faible que celui de nombreuses villes de banlieue, car on y vend proportionnellement plus de condos.

Alors que le segment des maisons dans le Grand Toronto subissait historiquement des hausses de prix vertigineuses, l’introduction de la taxe de 15% pour les acheteurs étrangers, la hausse des taux hypothécaires et la mise en place du «stress test» ont refroidi sérieusement les acheteurs.

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Maisons à 1 million $

Le prix moyen d’une maison individuelle s’est donc établi en 2018 à 1 009 millions $, contre 1 098 millions $ en 2017, soit une baisse de 8,14%. À l’opposé, le prix moyen des appartements en condominium a progressé de 7,79%, pour atteindre 552 423 $ dans le Grand Toronto.

À Toronto, la hausse du prix moyen des condos est encore plus nette: +8,67%. Il faut débourser en moyenne 593 000 $ pour acquérir un condo dans la Ville Reine.

Une fin d’année 2018 en hausse

L’indicateur Home Price Index (HPI), qui donne une plus juste réalité des tendances du marché chaque mois, montre que l’immobilier reprend de la vigueur.

À la fin du mois de décembre 2018 selon TREB, le HPI aurait seulement baissé dans deux régions du Grand Toronto: -3,50% dans la région de York et -0,50% dans la région de Simcoe.

La région de Durham est stable, tandis que les régions d’Halton, d’Orangeville et la ville de Toronto progressent de façon notable (respectivement +3,06%, 5,03% et 6,41%).

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Quelles perspectives en 2019?

Faire un pronostic pour l’année à venir n’est jamais simple, car beaucoup de facteurs influencent les prix de l’immobilier.

Ces facteurs peuvent être d’ordre macroéconomique (croissance du pays, mais celle aussi de nos partenaires économiques, l’emploi, le niveau des salaires, flux migratoires), microéconomique (par exemple, la fermeture de l’usine de General Motors va impacter le marché immobilier d’Oshawa et de ses environs), ou encore d’ordre gouvernemental (comme cela fut le cas avec le Plan de l’Ontario pour le logement équitable introduit en avril 2017).

Sur la base d’un environnement économique stable avec une croissance estimée à 2% et une inflation maîtrisée à 2,2%, on peut estimer que les prix de l’immobilier vont se maintenir à un niveau comparable à 2018.

Nouvelles réglementations des prêts

Certes, la contraction du marché immobilier, conjuguée à la mise en place de nouvelles réglementations pour l’octroi des prêts hypothécaires au début de l’année 2018, n’a pas facilité les choses pour les acheteurs potentiels.

Il est fort probable que l’accession à la propriété reste encore et toujours difficile pour beaucoup d’acheteurs, d’autant plus si les taux hypothécaires continuent à progresser.

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Pour rappel, le taux directeur de la Banque du Canada est passé de 1% à 1,75% entre décembre 2017 et décembre 2018, amenant les banques à proposer des taux fixes sur 5 ans proches de 3,60%.

Une dynamique qui repose sur la confiance

La grande région de Toronto étant devenue moins attractive auprès des investisseurs étrangers, on peut espérer que les acheteurs seront moins souvent confrontés aux surenchères.

Enfin, n’oublions pas que la dynamique de l’immobilier repose essentiellement sur la confiance. Une perte ou un regain de confiance peut influencer grandement le marché et balayer les pronostics des économistes les plus aguerris.

Auteur

  • Laurence Jollivet

    Chroniqueuse en immobilier. Courtière chez Engel & Völkers Toronto Central, Laurence Jollivet offre un accompagnement approfondi à ses clients privés et d’affaires. Reconnue pour son professionnalisme, son engagement et son intégrité, elle a une expérience éprouvée dans l’achat, la vente et la location de biens immobiliers résidentiels à Toronto. [email protected] https://laurencejollivet.evrealestate.com/

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