Pour des raisins de qualité, la patience est de mise

Un projet de retraite original

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Publié 17/12/2017 par Lisa McLean

Lorsque Helen K. Fisher a pris sa retraite en tant que chercheuse en viticulture au centre de recherche Vineland (près de St. Catharines), il lui restait quelques détails à régler. Entre autres: que faire de ses travaux de recherche sur des sélections avancées de raisins de cuve pour les régions viticoles à climat froid?

«Le travail de sélection du raisin de cuve est un processus très lent», indique Mme Fisher. «En plus d’essayer de trouver une plante qui soit adaptée au climat, il faut également que celle-ci corresponde au profil de vin recherché par les producteurs de vins.»

Les vignes peuvent prendre jusqu’à quatre ans pour s’établir dans le sol et produire des raisins de qualité. Pour déterminer si le fruit correspond à un profil de vin souhaité, il doit être transformé en vin, puis évalué après un vieillissement de trois ans ou plus.

Potentiel

«Nous cherchons des variétés de rouges qui présentent un excellent potentiel agronomique, qui résistent aux hivers froids et aux saisons de culture pluvieuses et qui ne sont pas sensibles aux maladies ou aux intempéries.»

Mme Fisher affirme que ses recherches laissent entrevoir un potentiel pour de grands établissements vinicoles canadiens qui souhaitent produire un vin robuste, mais neutre, qui se prêterait à l’assemblage avec d’autres cépages. Toutefois, les hybrides ont besoin de plus de temps avant de parvenir à des résultats probants.

Après avoir pris sa retraite et avoir perdu l’accès aux terres et aux laboratoires, Mme Fisher a trouvé de nouvelles façons de poursuivre ses recherches.

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«J’ai dû décider de ce que j’allais faire avec le matériel végétal alors qu’il n’était absolument pas prêt à être présenté au public. Heureusement, Wes Wiens, de notre pépinière viticole locale VineTech Canada, m’a généreusement offert une terre où poursuivre mes recherches. Il s’agit d’un sol froid et difficile à cultiver – exactement ce dont j’avais besoin!»

Hybride du Baco

Mme Fisher a travaillé avec l’équipe de VineTech Canada pour multiplier à nouveau 40 sélections de plantes du Vineland, en se fondant sur des données généalogiques et un examen superficiel de la dernière récolte. Elle a obtenu du financement d’un programme de l’Université de Guelph, embauché un stagiaire d’été pour recueillir des données sur le terrain, et elle a réussi à obtenir de l’aide auprès du Collège Niagara pour produire du vin avec les raisins récoltés.

«Le Baco a connu beaucoup de succès dans la région de Niagara, mais nous avons maintenant l’occasion de mettre au point un nouvel hybride qui résiste bien aux maladies, qui tolère bien le froid et qui est peut-être moins acide», déclare Mme Fisher.

Pour la suite des choses, elle mentionne que les partenaires du projet évalueront la qualité du vin – qu’elle espère proposer à deux grandes vineries afin de susciter davantage d’intérêt et de favoriser la recherche à long terme.

Auteur

  • Lisa McLean

    Journaliste à l'agence AgInnovation Ontario, basée à Guelph: nouvelles et reportages sur l’innovation agricole et le développement du milieu rural.

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