Philippe Noireaut revient à la chanson

Au Heliconian avec deux jazzmen torontois le 9 février

Philippe Noireaut
Philippe Noireaut (Photo: Laurent Boutéraon)
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Publié 29/01/2018 par François Bergeron

C’est au tour de l’auteur-compositeur-interprète et pianiste Philippe Noireaut de se produire avec deux musiciens torontois au Heliconian Hall, le vendredi 9 février prochain, dans la série De bouche à oreille de Dominique Denis.

Profitant d’une pause entre deux tournées où il accompagne Gilles Vigneault (!), Noireaut propose en primeur plusieurs extraits de son prochain album, Géométrie variable, en compagnie de Michael Davidson au vibraphone et de Daniel Fortin à la contrebasse, marquant pour ce musicien un véritable «retour à la chanson».

C’est le modus operandi de De bouche à oreille que de joindre des musiciens locaux à des chanteurs «à texte» de la francophonie: Jacques Bertin à l’automne 2016, Benoît LeBlanc à l’automne 2017, Véronique Pestel le 20 avril prochain. Toujours, jusqu’à maintenant, dans la vieille église de bois du quartier Yorkville à l’acoustique idéale.

Version originale

«Cette soirée unique sera pour moi l’occasion de rencontrer deux nouveaux compagnons de route, et de présenter les chansons de ce nouvel album dans leur version originale épurée», confie Philippe Noireaut à L’Express.

Car l’album Géométrie variable, qui ne sera sur le marché que cet été, au plus tard à l’automne, fait intervenir un grand nombre de musiciens: «guitares, cuivres, percussions, en plus de mon piano».

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Comme c’est souvent le cas dans cette série au Heliconian, l’artiste invité ne répétera avec les deux musiciens torontois que la veille du spectacle, même si chacun sait évidemment déjà ce qu’il va faire.

200%

Selon Dominique Denis – chroniqueur musical à L’Express et créateur du cours de français langue seconde Parlons chanson – Philippe Noireaut est «100% poète et 100% musicien».

«La prémisse de la série est taillée sur mesure pour un artiste comme Philippe Noireaut», fait valoir le directeur artistique. «C’est un musicien complet que ce genre de défi stimule et qui donnera le meilleur de lui-même en compagnie de jazzmen chevronnés.»

Tout au long d’une carrière pourtant bien remplie, Philippe Noireaut n’a encore à son nom qu’un album de chansons (1997) et un de musique seulement (2002). Il a toutefois collaboré à une foule d’albums d’autres artistes et participé à leurs spectacles, en plus des siens et de son travail de composition de musique pour le théâtre.

Il vit à Montréal depuis plus de trente ans, après avoir travaillé auprès de géants de la chanson française comme Serge Reggiani et Claude Nougaro.

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Philippe Noireaut

Thèmes universels

Et contrairement à certains artistes qui peinent à compléter un album, il a «pris de l’avance» et possède encore beaucoup de chansons en réserve.

«Je suis toujours très occupé, mais je ne suis pas obsédé par la carrière», dit-il. Il admet toutefois qu’il devrait commencer à soigner sa présence numérique – site web et YouTube – décidément inférieure aux attentes du public moderne.

Il se dit toujours un peu embêté par les questions sur les «thèmes» de ses chansons: «Le temps qui passe, la révolte, les rêves de monde meilleur, les amours, la mort… Ce sont les thèmes de tous les poètes et chanteurs, motivés à toutes les époques par les même quatre ou cinq émotions.»

Le fil conducteur de Géométrie variable est donc bien qu’«il n’y a pas de fil conducteur».

Jazz

Le vibraphoniste Michael Davidson évolue dans les milieux du jazz, de la musique de chambre et de l’improvisation libre. Avec le batteur Dan Gaucher, il a lancé une série de performances visant à explorer le répertoire de Thelonious Monk.

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Il a aussi cofondé le quatuor Hobson’s Choice, dont les compositions sont inspirées de Bruce Cockburn et Joni Mitchell. Il travaille présentement à l’écriture d’un cycle de compositions basées sur des tableaux du peintre canadien Lawren Harris.

Le contrebassiste Daniel Fortin est originaire de Peterborough. Il a accompagné Bernice, John Southworth, Serena Ryder, The Queer Songbook Orchestra, July Talk, Allison Au, Devon Sproule, Mike O’Neill et Matt Wilson, entre autres artistes.

Le trio MYRIAD3, qu’il forme avec le pianiste Chris Donnelly et le batteur Ernesto Cervini, a enregistré trois albums et beaucoup tourné. Brinks, son premier album sous son propre nom, a paru en 2015.

Baudelaire

Philippe Noireaut profitera par ailleurs de sa visite pour discuter de la mise en musique des oeuvres de Baudelaire dans un cours du département d’Études françaises de l’Université de Toronto. «J’ai mis beaucoup de textes des plus grands poètes en musique, j’en ai même fait un spectacle et j’en ferai peut-être un jour un album», explique-t-il.

Mais une chose à la fois: 2018, c’est l’année de son retour à la chanson.

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Auteur

  • François Bergeron

    Rédacteur en chef de l-express.ca. Plus de 40 ans d'expérience en journalisme et en édition de médias papier et web, en français et en anglais. Formation en sciences-politiques. Intéressé à toute l'actualité et aux grands enjeux modernes.

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