Paul Watson vient de passer un an en fuite sur les mers

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Publié 16/07/2013 par Diana Mehta (La Presse Canadienne)

à 17h24 HAE, le 15 juillet 2013.

TORONTO – Il sillonne les océans de la planète depuis un an pour éviter d’être arrêté, a été forcé de devenir un spectateur de l’une de ses campagnes préférées, et n’a pas serré sa petite-fille dans ses bras depuis de nombreuses années. Mais le fondateur canadien du groupe écologiste Sea Shepherd, Paul Watson, affiche toujours la même assurance.

Lors d’une entrevue accordée par téléphone à La Presse Canadienne, M. Watson affirme qu’il «passera au travers», et ce peu importe les conséquences. «Qu’ils m’arrêtent ou non, les campagnes de Sea Shepherd vont se poursuivre.»

L’homme de 62 ans, qui se trouve dans un endroit gardé secret, maintient qu’il est poursuivi injustement par le Japon et le Costa Rica, qui ont déposé des accusations à la base de deux mandats lancés contre lui par Interpol.

«Si je suis envoyé au Costa Rica (…) ce n’est qu’une porte vers le Japon», affirme M. Watson, qui tente depuis des années de faire dérailler la pêche à la baleine de ce pays, et qui dit désormais croire avoir été ciblé.

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Malgré ses déclarations incendiaires, le fait est que Paul Watson erre en mer depuis un an. Il s’agit toutefois d’une décision qui, dit-il, lui a permis d’éviter une incarcération à durée indéterminée au Japon.

«Je ne suis pas vraiment un fugitif. C’est simplement que si je franchis une frontière, cela enverra immédiatement un message au Japon pour que je sois arrêté, puis extradé», dit-il. «Les océans sont le dernier endroit libre de la planète.»

Paul Watson dit par ailleurs croire que les campagnes de son organisation contre le Japon, dans les eaux entourant l’Antarctique, ont permis de sauver plus de 5000 baleines depuis leur début.

L’environnementaliste connu pour ses démêlés avec la justice était de passage en Allemagne en mai 2012 lorsqu’il a été arrêté à la demande du gouvernement du Costa Rica, qui affirme qu’il a mis en danger l’équipage de l’un de ses navires en 2002.

En juillet de la même année, M. Watson, qui était en résidence surveillée après avoir été libéré sous caution, dit avoir été prévenu de son extradition imminente en direction du Japon. Il a alors pris la fuite, ce qui a entraîné l’émission d’un premier mandat d’Interpol à son endroit.

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Forcé par un tribunal américain de passer la main dans la gestion de l’organisation, il occupe désormais ses journées à écrire un livre sur ses querelles avec les Japonais, et à offrir ses conseils pour les différentes campagnes de Sea Shepherd, tandis que ses avocats contestent les accusations portées contre lui.

Son seul regret est de ne pas pouvoir passer du temps avec sa fille et sa petite-fille.

Selon Robert Currie, un professeur de droit à l’Université Dalhousie, à Halifax, les inquiétudes qui poussent M. Watson à demeurer en mer sont tout à fait légitimes. «Il ne blague pas: s’il touche terre, il est en danger», affirme-t-il.

«Il pourrait très bien être arrêté dans plusieurs pays, et ceux qui ne l’arrêteraient pas ne sont probablement pas des endroits où il souhaite se rendre.»

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