On a lieu de s’inquiéter de la sécurité ferroviaire

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Publié 06/03/2012 par Patrice Bergeron (La Presse Canadienne)

à 12h16 HNE, le 6 mars 2012.

QUÉBEC – La population a lieu de s’inquiéter de la vétusté des équipements de sécurité ferroviaire au pays.

C’est la conclusion du Bureau de la sécurité des transports (BST), à la lumière de l’accident récent de Burlington (Ontario) et d’un autre du même genre survenu il y a deux ans près de Saint-Charles-de-Bellechasse.

Le 25 février 2010, un train de passagers VIA en provenance de Halifax avait alors déraillé en faisant plusieurs blessés. Dans son rapport rendu public mardi, le BST constate que le train s’est engagé trop rapidement sur une voie d’évitement.

«Le scénario est pareil» avec celui du déraillement de Burlington, a admis le représentant du BST, Ed Belkaloul, en conférence de presse à Québec.

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La mauvaise visibilité des signaux est en cause dans l’accident de Saint-Charles-de-Bellechasse. La neige avait recouvert les feux et a probablement mené les deux cheminots à mal interpréter le signal de la voie d’évitement. Une fois dans l’aiguillage, il était trop tard, le train roulait à 64 milles à l’heure dans une zone de 15 milles à l’heure.

L’équipage expérimenté connaissait pourtant bien le parcours. Toutefois on s’en remet trop aux compétences humaines dans le système actuel au Canada, ce qui occasionne des accidents, notamment en raison d’un excès de confiance, a convenu M. Belkaloul.

Il a rappelé que le BST, rapport après rapport, recommande de faire appel à des moyens technologiques plus avancés, comme dans d’autres États. La population a lieu de s’inquiéter, selon lui.

«C’est certain, il y a matière à amélioration, a-t-il insisté. C’est définitif: en ce qui concerne les trains à grande vitesse et les trains de voyageurs, les moyens sont insuffisants, comme l’illustre cet accident.»

Il faut des systèmes automatisés de détection de signalisation et de contrôle du train, comme il en existe aux États-Unis et dans d’autres pays.

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Le BST déplore que l’industrie et Transports Canada ne mettent pas en oeuvre ses recommandations en ce sens.

Quant à savoir pourquoi ils tardent à bouger, «je ne peux répondre à ça», a laissé entendre M. Belkaloul.

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