Offre d’achat d’Astral: le fardeau de la preuve incombe à Bell

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Publié 06/05/2013 par LuAnn LaSalle (La Presse Canadienne)

à 18h46 HAE, le 6 mai 2013.

MONTRÉAL – Les consommateurs bénéficieront d’un contenu accru et Bell sera équitable avec ses concurrents, a promis le géant des télécommunications lors de sa deuxième tentative pour convaincre le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) d’approuver son offre d’achat de 3,4 milliards $ d’Astral, après le refus essuyé l’année dernière.

Après avoir reçu en ouverture un avertissement du CRTC qu’il revenait «entièrement» à Bell et Astral de faire la preuve que l’entente proposée devrait être acceptée par l’organisme de réglementation, George Cope, président et chef de la direction de BCE, a déclaré que la fusion sera profitable aux Canadiens et à l’industrie.

«Nous allons investir davantage dans le contenu canadien», a promis M. Cope, lors des audiences du CRTC, à Montréal.

«Nous allons accroître la concurrence au Québec», a-t-il également affirmé, faisant allusion au fait que la fusion permettrait à Bell, selon lui, d’être plus concurrentiel face aux stations de télévision de Québecor (TSX:QBR.B) et aux stations de radio de Cogeco (TSX.CCG).

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Le CRTC avait rejeté la première entente soumise l’automne dernier, estimant que Bell aurait occupé une place trop dominante, surtout dans le marché de la télévision. Le président du CRTC, Jean-Pierre Blais, a indiqué lundi que la proposition remaniée serait examinée au mérite.

«Nous allons déterminer si cette transaction serait bénéfique aux Canadiens, ainsi qu’au système de diffusion canadien», a déclaré M. Blais, à l’ouverture des audiences.

Dans l’éventualité où Bell devait prendre de l’ampleur, le géant des télécommunications ne chercherait pas à compliquer les négociations pour l’acquisition de contenu. Par ailleurs, il n’envisage pas accroître les prix de gros pour les distributeurs qui diffuseront ses chaînes et sa programmation, a assuré M. Cope, en réponse à l’une des inquiétudes soulevées par M. Blais.

«Nous nous attendons, comme tout le monde, que le niveau de concurrence soit égal. Nous nous attendons à ce que les autres négocient avec nous comme nous négocions avec eux.»

M. Cope a noté que les distributeurs de contenu télévisuel peuvent augmenter leurs tarifs eux-mêmes et pour leurs propres raisons.

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Il a par ailleurs déclaré au CRTC que l’offre soumise pour l’achat d’Astral est très différente de la proposition précédente.

«Afin d’aller de l’avant, nous en sommes venus à l’importante conclusion de céder un nombre important de propriétés télévisuelles de langue anglaise et française, pour assurer que notre part de marché combiné cadre à l’intérieur des seuils acceptables.»

En vertu de cette nouvelle entente, Bell conserverait 12 chaînes de télé, dont Super Écran, Canal Vie, Canal D, The Movie Network et HBO Canada, ainsi que 74 stations locales de radio, dont les réseaux NRJ, Rouge FM et Boom FM au Québec.

Par ailleurs, Bell vendrait à Corus, pour 400 millions $, sept chaînes de télé en copropriété, dont Teletoon, Historia et Séries +, et, au plus offrant, six stations de télévision, dont Musimax et MusiquePlus, et huit stations locales de radio de langue anglaise.

Le géant des télécommunications s’engage aussi à maintenir les activités de toutes les stations de télévision locale, et prévoit augmenter d’au moins 25 pour cent le temps d’antenne d’artistes canadiens émergents dans les stations de radio qui diffusent de la musique.

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Les audiences se poursuivront toute la semaine.

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