Objets de textile, objets d’interrelation

Musée du textile à Toronto
Bourse perlée, Six Nations, Canada, milieu du XIXe siècle.
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Publié 15/11/2018 par Paul-François Sylvestre

Tapis, couvertures, courtepointes, ceintures fléchées, blouses, catalognes, bourses et autres objets de perles enfilées sont présentement en montre dans deux expositions au Textile Museum of Canada, à Toronto.

Ce musée a ouvert ses portes en 1975 sous le vocable Canadian Museum of Carpets and Textile. Depuis trente ans, il est situé au 55, avenue Centre, près de l’intersection Queen et University, et sa collection comprend 13 000 objets provenant de plus de 200 pays.

Musée du textile à Toronto
Médaillon bleu de Katie Longboat (2015): perles et cristaux.

Langue visuelle et spirituelle

L’exposition Crosscurrents – Canada in the Making présente les œuvres de cinq artisanes en vue d’illustrer l’interrelation entre les Premières Nations, les Blancs et les nouveaux-arrivants.

Se côtoient une bourse perlée des Six Nations, une ceinture fléchée de L’Assomption (Québec) et un mouchoir de la communauté huttérite.

Selon l’artisane Brenda Lee, le textile est une langue visuelle et spirituelle. Les cultures s’entrecroisent dans le textile et racontent chacune leur histoire.

Musée du textile à Toronto
Mocassins « Ring of Fire 1 » de Jean Marshall (2015): aiguilles de porc-épic, peaux de castor, de chevreuil et d’orignal.

Grains, billes et perles

L’exposition Beads, they’re sewn so tight illustre la profondeur des relations sociopolitiques à travers l’agencement de matériaux aussi variés que des grains, billes, perles, aiguilles de porc-épic et peau de chevreuil, d’orignal ou de castor.

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Une série de mocassins assemblée dans Ring of Fire 1, de Jean Marshall, et un médaillon bleu de Katie Longboat ne sont que deux exemples aussi colorés que frappants de ces relations humaines en symbiose.

Musée du textile à Toronto
Mouchoir de l’amitié, communauté huttérite, Ouest canadien, 1916.

Bilinguisme occasionnel

Ces deux expositions sont présentées en anglais seulement. Je n’ai vu que trois mots en français dans les titres de pièces en montre: ceinture fléchée, catalogne et couvre boutonnée.

La direction a tenu a souligné que le français est affiché (descriptions et catalogues) uniquement lorsque le financement le permet, c’est-à-dire lors d’expositions de plus grande envergure. Ce fut le cas en 2014 quand on a présenté les tapis d’Orient des collections canadiennes, puis en 2015 pour souligner 150 ans de tapis au crochet canadiens.

L’exposition Crosscurrents – Canada in the Making est en montre jusqu’au 31 mars 2019, et Beads, they’re sewn so tight se termine le 26 mai 2019.

Auteur

  • Paul-François Sylvestre

    Chroniqueur livres, histoire, arts, culture, voyages, actualité. Auteur d'une trentaine de romans et d’essais souvent en lien avec l’histoire de l’Ontario français. Son site jaipourmonlire.ca offre régulièrement des comptes rendus de livres de langue française.

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