Nouvelles accusations contre la Femen tunisienne

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Publié 23/07/2013 par Bouazza Ben Bouazza (The Associated Press)

à 12h33 HAE, le 22 juillet 2013.

TUNIS – Une membre tunisienne du mouvement féministe Femen a déclaré à la cour, lundi, qu’elle était intervenue après avoir vu des gardiens de prison maltraiter une co-détenue, dans le cadre de sa défense contre les nouvelles accusations portées contre elle.

Amina Sboui, âgée de 19 ans, fait maintenant face à des accusations d’insulte et de diffamation d’un fonctionnaire.

Elle avait choqué les Tunisiens en publiant, en mars, des photos d’elle les seins nus afin de dénoncer les discriminations contre les femmes dans son pays. Elle a ensuite été arrêtée le 19 mai après avoir écrit le nom «Femen» sur un mur du cimetière de Kairouan, où des musulmans ultraconservateurs devaient tenir leur conférence annuelle.

La Tunisie est connue comme l’un des pays musulmans les plus progressistes, en particulier en ce qui concerne les droits des femmes, mais les coups d’éclat d’Amina Sboui défient les limites de la tolérance tunisienne.

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Lors de sa comparution lundi devant la cour à Msaken, à 140 kilomètres de Tunis, la jeune femme a déclaré aux juges qu’elle avait tenté d’empêcher des gardiens de battre une autre détenue de la prison pour femmes de Messadines.

Son avocate, Radhia Masraoui, a fait valoir que les accusations portées contre sa cliente avaient été fabriquées par les responsables des mauvais traitements contre les détenues et a demandé qu’elles soient abandonnées.

Le verdict sur ces nouvelles accusations est attendu le 29 juillet.

Amina Sboui est également accusée d’avoir troublé la morale publique et d’avoir profané un cimetière. Elle est détenue depuis deux mois et aucune date n’a encore été fixée pour son procès. Un juge a rejeté l’accusation d’appartenance à une organisation criminelle, a indiqué vendredi l’un des avocats de la militante, Mokhtar Jannene.

Un comité d’appui à Amina Sboui a diffusé vendredi un message apparemment écrit par la jeune femme, qui affirme qu’elle n’a pas peur.

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«Cela ne me dérange pas si je suis maintenue en prison pendant une longue période», a-t-elle écrit. «Être derrière les barreaux n’est pas aussi difficile que d’être à l’extérieur et de voir une dictature religieuse prendre le contrôle de la Tunisie.»

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