Nourrir les collectivités isolées en toutes saisons

Alida Burke et Corey Ellis.
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Publié 08/11/2017 par Lisa McLean

Qu’est-ce qui nous incite à visiter une collectivité isolée du Canada, voire à y vivre? Peu citeront l’offre de produits frais…

Dans de nombreuses régions situées loin de systèmes traditionnels de production alimentaire, l’approvisionnement en légumes frais est irrégulier et coûteux en raison de la distance et de l’effort requis pour les y apporter.

Mais grâce à une entreprise d’Ottawa, ces collectivités isolées peuvent désormais cultiver des légumes à longueur d’année au moyen de systèmes de culture en conteneur.

Systèmes hydroponiques

Corey Ellis, président-directeur général et cofondateur de The Growcer, explique que l’entreprise propose des systèmes hydroponiques prêts à utiliser qui permettent à des entrepreneurs locaux de cultiver des légumes à des fins commerciales, et ce, même lorsque la température extérieure descend à 50 degrés sous zéro.

«Nous savions que tout système de production alimentaire que nous allions créer pour des régions isolées ou de l’Arctique devait être facile à livrer dans des collectivités dont l’accès routier est limité et prêt à utiliser sans l’aide de gens de métier spécialisés», affirme M. Ellis.

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Culture verticale de laitues en serre.
Culture verticale de laitues en serre.

Conteneurs

Grâce à un partenariat avec l’entreprise américaine Vertical Harvest Hydroponics, The Growcer fournit des conteneurs d’expédition pourvus de systèmes de culture hydroponique verticale.

Chaque système a la capacité de produire environ 12 000 livres de produits frais, ce qui représente une quantité de cinq portions de légumes par jour pour 100 personnes.

Et puisque ces systèmes sont modulaires, les producteurs peuvent développer progressivement leurs activités et réinvestir les profits au fur et à mesure que la demande augmente.

«The Growcer se veut une entreprise sociale, et notre équipe attache une grande importance au développement du potentiel des collectivités qu’elle dessert», souligne M. Ellis.

Formation

«Nous aidons les entrepreneurs à préparer leur plan d’affaires, nous effectuons une évaluation globale du marché pour leur permettre d’en apprendre davantage sur ce que les gens mangent, et nous travaillons avec eux pour déterminer ce qu’ils pourraient cultiver et à quels prix.»

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L’équipe de The Growcer se rend également dans les collectivités pour offrir de la formation. À ce jour, l’entreprise a mis sur pied des projets dans diverses régions – de Churchill, au Manitoba, à Iqaluit, au Nunavut.

«Ceux qui prennent les décisions sur les cultures à produire vivent eux-mêmes au sein d’une collectivité, ce qui permet de répondre plus rapidement et efficacement aux enjeux agricoles de chacune d’entre elles», indique M. Ellis.

Garage Démarrage

L’entreprise a vu le jour alors que M. Ellis et sa cofondatrice Alida Burke, tous deux étudiants à l’époque, travaillaient sur un projet au Nunavut avec l’aide de Garage Démarrage, un programme d’incubateur d’entreprises offert par l’Université d’Ottawa, où M. Ellis obtiendra bientôt son diplôme.

Pour la suite des choses, M. Ellis entrevoit des perspectives d’expansion pour chacune des collectivités, qui continueront d’élargir leurs activités pour éventuellement offrir davantage de produits à valeur ajoutée et de possibilités d’emploi dans la région par l’entremise de la transformation alimentaire – des initiatives dirigées par des entrepreneurs locaux.

De la laitue romaine locale au Nunavut.
De la laitue romaine locale au Nunavut.

Auteur

  • Lisa McLean

    Journaliste à l'agence AgInnovation Ontario, basée à Guelph: nouvelles et reportages sur l’innovation agricole et le développement du milieu rural.

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