Nadège, pâtisserie et pâtissière françaises

Chaque semaine, L’Express vous présente un restaurateur ou une restauratrice francophone. Aujourd’hui, découvrez Nadège Nourian

Nadège Nourian dans sa boutique du 780 rue Queen Ouest
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Publié 27/11/2017 par Laurie Humbert

Nadège Nourian, cheffe pâtissière française, originaire de Lyon, est la propriétaire des pâtisseries Nadège, quatre boutiques de Toronto spécialisées en pâtisserie fine.

Formée par les plus grands, à Lyon, puis à Londres, Nadège Nourian ouvre sa première pâtisserie à Toronto en 2009, au 780 de la rue Queen ouest, et lui donne son prénom.

Un style moderne d’un blanc immaculé, avec des touches rose bonbon: cette boutique, très design et toujours présente dans le quartier de la mode, ne désemplit pas, et les clients peuvent y boire thé, café, et déguster pâtisseries «haute couture», mais aussi des sandwiches travaillés.

La boutique Nadège de la rue Queen
La boutique Nadège de la rue Queen

Nous la rencontrions en 2010, un an après l’ouverture de sa première boutique, où elle nous confiait son espoir de voir Toronto «exploser culinairement», une explosion qu’elle avait connue à Londres, quelques années auparavant.

Toronto n’est pas pâtissière

Aujourd’hui, si Nadège concède que gastronomiquement, Toronto a atteint un niveau supérieur à celui qu’elle avait il y a 10 ans, elle indique lors d’une entrevue à L’Express que la pâtisserie reste le point faible de la Ville Reine.

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«On mange mieux à Toronto, il y a beaucoup plus de bons restaurants qu’il y a 10 ans, mais en ce qui concerne la pâtisserie, il n’y a pas eu d’explosion du niveau de celle de Londres.»

Un petit empire Nadège

C’est ce qui l’a poussée à ouvrir à Toronto trois nouvelles boutiques: une à Rosedale, une au centre Adelaïde Richmond, dans le PATH, et une au luxueux centre commercial Yorkdale. On retrouve aussi actuellement son (grand) kiosque éphémère à macarons à Scarborough.

Chaque boutique a une identité différente, bien qu’elles gardent toutes la même signature: design, moderne, du blanc et du rose. Loin de l’idée qu’on peut se faire de la pâtisserie française d’antan, Nadège a créé un petit empire dans l’ère du temps.

«Je pense qu’une partie des clients qui rentrent dans mes boutiques sait que Nadège est une pâtisserie française, mais beaucoup ne savent même pas que Nadège est un prénom. Le côté français, c’est une histoire de communication.»

Les boutiques se créent et les équipes évoluent, mais Nadège aime à s’entourer de Français, qui ont reçu une bonne formation en pâtisserie, comme on n’en trouve peu ici, et n’hésite pas à former des Canadiens aux techniques pâtissières françaises.

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La boutique de Rosedale
La boutique de Rosedale

Technicité et inspiration

«Sur le plan technique, je n’ai rien appris à Toronto. Par contre, sur le plan culturel et niveau inspiration, j’apprends tous les jours. Le multiculturalisme ici m’inspire, et j’aime travailler avec des ingrédients et des esthétismes appartenant à d’autres cultures… Même à la culture américaine!»

C’est de cette inspiration qu’est né le «Donut» de Nadège, qui de donut n’a que le nom et l’apparence, puisque c’est en fait un gâteau très travaillé, ou on retrouve cinq textures différentes de caramels.

En quelques années, Nadège Nourian est devenue une véritable entrepreneure, même si elle préfère se dire pâtissière.

«Déjà, être une femme entrepreneuse, c’est quelque chose d’assez rare, mais alors, les femmes entrepreneuses, dans le milieu de la pâtisserie… on se compte sur les doigts d’une main!»

Le défi est réussi pour Nadège Nourian, qui a encore pleins de nouveaux projets, et doit répondre à «beaucoup de propositions».

La boutique Nadège de la rue Queen
La boutique Nadège de Yorkdale
La boutique de Yorkdale
La boutique de Yorkdale
La boutique du PATH
La boutique du PATH

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